Le maire de Londres, Boris Johnson, a tenu sa promesse électorale et présenté à la presse le projet du Routemaster du 21ème siècle, qui ne se cache pas de s’inspirer largement de son bien-aimé ancêtre. Mais là où le vieux bus crachait volontiers une épaisse fumée noire sortant de son moteur Leyland, le nouveau Routemaster sera équipé d’un système hybride diesel/électrique 40% plus sobre que les derniers bus classiques. Dû au crayon de Thomas Heatherwick, architecte en vogue de l’autre côté de la Manche, il comporte deux escaliers et une plate-forme arrière à l’ancienne.
Les réactions à la présentation du projet, encore virtuel, ont été partagées dans la presse britannique. Si l’idée du retour du Routemaster est accueillie favorablement (nostalgie, quand tu nous tiens), le coût conséquent du projet est nettement moins populaire : en comptant les dépenses nécessaires au développement, l’addition pour les cinq premiers exemplaires est estimée à 7,8 millions de livres, soit 9 millions d’euros, et même en grande série on ne descendra pas à moins de 300.000 livres l’unité alors qu’un bus articulé actuel coûte moins de 200.000 livres. Alors, dépense nécessaire au standing de la capitale britannique alors qu’elle s’apprête à accueillir les JO, ou massage d’ego dispendieux pour Boris Johnson alors que l’heure est plutôt au serrage de ceinture général ?
Crédit images : Transport for London
http://www.youtube.com/watch?v=TWckXHojurM