Étant donné l’essai bien détaillé de Nicolas de la S80 D5, on ne va pas trop revenir sur l’intérieur de la berline. On rappellera juste que l’habitacle est propre, soigné et bien fini. On se sent clairement dans une voiture de luxe avec notamment ce cuir beige très joli. La planche de bord est bien agencée avec cette petite touche d’aluminium. Lorsque que l’on s’installe à la place du conducteur, tout tombe bien sous la main : il n’y a pas à chercher les fonctions de tel ou tel boutons. On ne peut quasiment rien reprocher à l’habitacle de cette S80.
Pour les équipements d’aide à la conduite, j’ai beaucoup aimé la surveillance vidéo d’angle mort, dénommé « BLIS ». Ce système se révèle très utile, surtout sur autoroute et on s’y habitue vite. Par contre la sensibilité exacerbée de l’aide au stationnement agace. Compte tenu de la longueur de la berline, celui-ci est pourtant indispansable pour garer la S80 dans des places exigües. En effet, même à l’arrêt, il détecte la moindre petite feuille d’arbre ou le passage d’une personne devant le véhicule. Tellement énervant qu’on finit par le déconnecter, pour ne pas avoir à subir ses bips au feu rouge, lorsqu’un pieton traverse.
Sur berline routière, la contenance du coffre est un point important. Celui de la berline suédoise est impressionnant (480 litres). Mais, c’est surtout le système compartimenté du plancher qui s’avère pratique à l’usage. En effet, un volet peut se relever et ainsi diviser en deux le coffre. Ceci est notamment très utile lorsque de petits objets se trouvent dans le coffre et que vous ne souhaitez pas que ceux-ci se baladent. Autre subtilité prévue par Volvo : un sac contenant 4 gilets jaunes, le triangle de signalisation et une trousse de premiers secours.
Lorsque l’on réveille le moteur, on s’aperçoit tout de suite que l’on est en présence d’un moteur diesel, en l’occurrence le fameux 1,6l Hdi de 110ch (provenant du groupe PSA). A froid, celui-ci se révèle un peu bruyant, voir légèrement cliquetant. Pour les performances, ne vous attendez pas à un monstre de puissance. Le moteur réagit toutefois bien, on peut se permettre de doubler sans avoir peur mais, au vue du poids de l’auto, on n’est pas en présence d’un modèle sportif. Ce type de voiture s’oriente plus pour des personnes souhaitant le confort d’une voiture de luxe, sans forcément avoir besoin des performances qui y sont traditionnellement associées.
Principal intérêt sur cette berline : la consommation. 5,7l de moyenne sur un parcours mêlant tout type de route (autoroute, nationale et ville), c’est plutôt bien compte tenu du poids la S80. On est encore loin des chiffres annoncés par Volvo : 4,5l de moyenne en cycle mixte selon le cycle normalisé « idéal ». D’ailleurs, pour aider à baisser la consommation et ne pas fatiguer le moteur de la S80, un pictogramme au tableau de bord vous signale le meilleur moment pour passer la vitesse supérieure. Changement de rapports qui se fait via une commande de boîte agréable, soit dit en passant.
En ce qui concerne le comportement routier de la voiture, le confort est royal. Les suspensions ainsi que le châssis éliminent bien les défauts de la route. On n’est pas encore au niveau d’une Citroën C5 avec sa suspension HydrActive mais Volvo a réussi à s’en approcher malgré des jantes de 17′ sur notre modèle d’essai. De plus, les sièges avant et la banquette arrière bien dessinés participent aussi à ce confort.
Annoncé à 39 600€ hors options, notre modèle s’affichait à 41 160€. Ceci peut paraître exorbitant pour certains mais, à ce tarif, vous avez un véhicule de grande classe, luxueux, confortable et consommant peu.
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