Après la MG SV-R d’hier, on reste au Morris Garage avec cette MG B GT MK II. Encore que les puristes argumenteront que la SV-R est une Italienne rebadgée. Alors que celle-ci est Anglaise jusqu’à la peinture british racing green. Il n’y guère que le volant qui est du « mauvais » côté. Je l’ai croisée plusieurs fois et j’ai enfin pu l’immortaliser. Elle était garée devant un primeur, alors le titre s’imposait tout seul…
La GT est une exécution « fastback », apparue en 1965 (soit 3 ans après le roadster.) Elle offre un (petit) coffre et deux places (d’appoints uniquement.) Notez qu’elle gagne également 5km/h en vitesse de pointe (soit 170km/h) par rapport au roadster.
Evidemment, la MG B roadster est plus connue et plus recherchée. Mais la B GT apportait du sérieux à son propriétaire. Le roadster, c’est pour le minet qui roule au pas, décapoté, devant le drugstore, à la recherche de futures conquêtes féminines. La B GT, c’est pour l’authentique sportsman, qui dévore Sport-Auto et rêve de Silverstone ou de Goodwood.
Le badge « British Leyland » nous informe qu’elle est postérieure à 1968. Mais la MK III sera lancée fin 1969. Donc, elle date de 1968 ou 1969.
C’était l’apogée de la Grande-Bretagne. L’occident dansait sur les rythmes de Beatles, des Rolling Stones ou des Who. La capitale de la mode, c’était Carnaby street. L’aviation Anglaise participait au projet Franco-Britannique d’avion supersonique, le Concorde. Lotus dominait la F1 et Lola, l’Indycar. La jeunesse rêvait de petits roadsters Anglais. Certes, British Motor Holding (ex-BMC; maison-mère de MG) allait mal, mais elle venait de fusionner avec Leyland. Alors tout va bien se passer, non?
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