En 1998 notre homme touche une somme d’argent (environ 6 000 euros) afin de rénover une maison bourgeoise à Ransart près de Charleroi. Une fois sa demeure restaurée au sein d’un quartier défavorisé, l’homme se fait agresser à plusieurs reprises. Entre car-jacking et home-jacking avec armes à feu et même un kidnapping qui le voit lui et sa famille abandonnés dans une zone industrielle après que les voleurs ont volé sa Jaguar.
Stop. L’homme et sa famille mettent les voiles. Direction la province plus prospère de Brabant. Sauf que l’obligation de résider dans la demeure rénovée n’est plus respectée (il devait y rester au minimum cinq ans). Il entend alors ne pas s’acquitter du contrat initial pour ces différentes agressions. Sa demande est déboutée par la justice. La Région d’exiger le remboursement. L’homme répond par une fin de non recevoir arguant des dangers encourus par sa famille l’ayant contraint à déménager.
Conséquence ? Il est poursuivi devant la justice. Pour la juge ce déménagement ne peut s’expliquer et se justifier par ces agressions exceptionnelles. Et de souligner très étrangement « qu’il n’est peut-être pas raisonnable » d’attirer l’attention en circulant en Jaguar et en vivant dans une belle maison « dans une région sinistrée comme l’est celle de Charleroi« . Drôle de notion de la mixité sociale. Ghettoïsation plus ou moins revendiquée ?
Le conseil de notre homme a évidemment décidé de faire appel en concluant : « Comme si à Charleroi, il fallait rouler en Trabant, se promener en training ou habiter une maison délabrée pour être en sécurité ou bien être irréprochable« . Allez vous aussi si vous êtes pauvre, miséreux et au fond du trou dans cette Région, ne cherchez pas à remonter la pente. On attend avec impatience le bilan de l’appel. Surréaliste, non ?
Source : Lepoint.
Merci à Frédéric Papkoff pour le tuyau.