Une étude pointe les très faibles retombées médias du Monte-Carlo et de l’IRC

L’IRC n’est pas une solution pour développer les rallyes… tout juste fut-il un électrochoque… et se présente-t-il comme un problème aujourd’hui.

Une étude publiée cette semaine par Kantar Sport (ex TNS Sofres) pointe la dégringolade du boom médiatique provoqué par le Rallye Monte-Carlo.

Inscrit au calendrier WRC jusqu’en 2008, le Rallye Monte-Carlo a choisi davantage de « liberté » dans son organisation en passant sous pavillon IRC depuis 2009… Pas plus d’engagées, absence du plus haut niveau de la discipline et des retombées en chute libre. Le bilan est désastreux.

Qu’a apporté l’IRC à l’ACM, organisateur du Monte-Carlo ?

Le système de rotation des épreuves voulu pour la FIA en WRC (aujourd’hui abandonné tant l’idée était une bêtise) a ouvert une brèche. En 2009, l’ACM a décidé de s’acoquiner avec l’IRC. Côté monégasque, on affichait une grande satisfaction. En IRC, les organisateurs ont davantage de libertés pour monter leur épreuve et ne sont plus « bloqués » par le promoteur du WRC pour la vente des droits. Un cahier des charges moins lourd et un plus grand potentiel de recettes… un organisateur ne dira jamais non !

Mais voilà ! Si l’épreuve a pu se dérouler en pleine semaine, de quoi priver de nombreux spectateurs, toutes les classes de voitures n’ont pas été acceptées. Avec une grosse cinquantaine de voitures au départ, surtout des Super 2000 et des Clio R3, c’est un échec. L’absence de vrais amateurs, de GT (et surtout de WRC) pèse dans le bilan.

Mais il y a la télévision ?!

Et non… Douze heures de direct pour qui ? Les quelques milliers de personnes abonnées à Eurosport 2 n’étaient pas toutes devant leur téléviseur. Heureusement que la Belgique a suivi ! Le reste, c’est proche du néant. Seuls les médias locaux ont répondu présents.

Sur six jours, le bilan est extrêmement faible pour un Rallye Monte-Carlo. Seules 109 retombées TV et radio ont été comptabilisées dont 15 % sur l’unique France Bleu Drome Ardèche. En 2008, dernière apparition du Monte-Carlo en WRC, ces chiffres étaient 4 à 5 fois plus importants. Sachant que le WRC a une progression à deux chiffres sur ces deux dernières années…

L’IRC devient un problème

Depuis des années, nous suivions le WRC sur Eurosport. Afin de promouvoir son « Challenge », Eurosport a décidé de ne plus diffuser de WRC pour se concentrer sur son propre championnat (souvent sur Eurosport 2). Le WRC arrive sur Motors TV et Orange en 2010 (chaines autant regardées qu’Eurosport 2) et garde ses flashes minutées en TF1 et France Télévisions.

En tentant d’imposer son propre championnat, le groupe Eurosport provoque une baisse des diffusions de rallye à la télévision.

L’IRC a eu le mérite de montrer l’exemple au WRC pour provoquer le renouvellement de la réglementation WRC (en 2011, les WRC seront basées sur des Super 2000 avec moteur 1,6 litre turbo) et offrir un peu plus de liberté aux organisateurs. Mais aujourd’hui, l’IRC semble davantage desservir le monde du rallye que l’aider à se développer. Que l’IRC prenne la place du naissant S-WRC !

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