Peugeot radicale ou Simca ultime, la 309 GTI 16 est une automobile sans concession. Dans l’esprit de –feu- la R8 et de sa déclinaison Gordini ou des Impreza à venir, la berline de milieu de gamme s’est muée en une véritable sportive, capable de moucher 90% du parc roulant. Abonnée au recyclage –des moteurs de 1100 aux portes de 205- l’ex future Simca récupère cette fois la mécanique à 16 soupapes de la 405 MI 16. Et cet assemblage, hétéroclite sur le papier, fonctionne admirablement. Poids contenu, mécanique pugnace, châssis précis, le vilain petit canard est d’un tempérament combatif. Avec un empattement de 2m47, la 309 est plus vive que la 405, tout en étant plus stable qu’une 205. Ce qui ne signifie pas pour autant passivité, tant elle réclame d’être au volant. L’envoi de SMS entre deux épingles ou le suivi obsédé du GPS n’est pas vraiment envisageable…Avec 160cv pour un poids de seulement 975kg, la fille de Poissy a des arguments que ses concurrentes, plus lourdes ou moins puissantes n’ont pas. Bien sur, le plumage n’est pas à la hauteur de celui d’une Civic Vtec ou d’une Golf G60. Et ce, malgré un bleu Miami ou une batterie d’éclairage façon « nuit dans le Turini » qui tentent de lui donner un genre épanoui. A l’intérieur on retrouve l’ambiance « Chorus » sans les bruits de castagnettes du moteur Simca. A contrario, elle sait se montrer amène pour trimballer passager, bagages ou le chariot rempli de l’hypermarché. Bref, on l’aura compris, elle est à peu près tout le contraire d’une New Mini. Mais elle l’archétype de ce que nos voisins de la perfide Albion nomment « Sleeper ». Un tempérament de feu sous une plastique à peine remarquable. Et la GTI 16 nous rappelle qu’il n’est point besoin de grosses roues, d’éléments de carrosserie rajoutés ou d’autres artifices pour être une authentique voiture de sport.