Coup de théâtre, revirement, volte-face, retournement, appelez cela comme vous le souhaitez. Aux dernières nouvelles General Motors aurait finalement totalement changé son fusil d’épaule concernant Opel. Le constructeur US serait en train de mettre sur pied un large plan de financement à hauteur de plus de 4 milliards de dollars pour restructurer soi même sa filiale au Blitz. S’il conservait son antenne européenne GM couperait l’herbe sous le pied aux deux repreneurs encore en course. Du côté de la Maison Blanche on indique que c’est aux responsables du constructeur US de prendre la décision finale malgré l’insistance de l’Allemagne faisant pression pour que l’administration Obama (contrôlant 60 % du nouveau GM) appuie pour faire pencher la balance dans le camp de Magna. Une nouvelle manière de soumettre une exigence financière sur Magna et RHJ International ou une réelle volonté de conserver Opel ?
Alors que le processus de vente d’Opel n’avance plus, on apprend donc que GM songerait à garder Opel dans son giron à travers un plan de restructuration financière dépassant les 4 milliards de dollars (entre 4 milliards de dollars et 4,3 milliards de dollars selon les sources). Ce qui pourrait alors expliquer en partie les atermoiements de GM au moment d’officialiser son choix lui laissant le temps de monter son dossier et d’avancer sur le bouclage de son montage financier.
Ne pouvant utiliser les fonds débloqués aux USA pour ce plan européen, General Motors pourrait vendre ou hypothéquer certains actifs sans que des précisions complémentaires ne soient concrètement apportées.
Cette proposition serait alors en concurrence avec les 4,5 milliards d’euros promis par le gouvernement allemand en cas de reprise par Magna ou des 3,8 milliards d’euros déposés sur la table par RHJ International avec le soutien de l’état allemand. Malgré les rapprochements un temps acquis (mais très rapidement dissipés) entre GM et Berlin, il existe toujours un obstacle entre les deux. GM privilégiait RHJ. Berlin soutient Magna qui garantirait de faire tourner les quatre sites industriels contrairement à RHJ sauvegardant alors davantage les 25 000 emplois Opel en Allemagne (RHJ prévoirait de fermer un complexe durant au moins une année en le mettant au chômage technique).
En attendant GM ne compte donc visiblement plus sortir du marché européen pour conserver son standing mondial et l’internationalisation de ses débouchés commerciaux. L’usine à gaz n’a pas encore fini de faire couler de l’encre…
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Source : Diverses.