Lexus ne comptait jusqu’ici qu’un seul coupé-cabriolet dans sa gamme, le luxueux SC 430. Le constructeur lui offre aujourd’hui un petit frère, dérivé de la berline IS, baptisé IS-C. Pour prendre la mesure du dernier bébé Lexus, nous nous sommes rendus sur la Côte d’Azur. Contact !
Un regard identique à celui de la berline
La marque de luxe de Toyota entre cet été, dans la danse des cabriolets premiums, avec la ferme intention de démontrer que les A5, Serie 3 ou autre C70 devront composer avec un nouveau concurrent de poids. Si la berline 4 portes affiche des lignes et des proportions équilibrées, cette harmonie semblait plus difficile à préserver sur la déclinaison coupé-cabriolet. En effet, Lexus s’est pliée à la tendance actuelle, en faisant le choix du toit rétractable plutôt que de la capote en toile. La problématique de l’intégration du hardtop et de son lourd mécanisme s’est logiquement posée, comme pour les autres, avec peut-être un peu moins de réussite pour la Japonaise.
De face ou dans un rétroviseur, seul un œil exercé et averti repérera les ronds antibrouillards, différents de ceux de l’IS. L’arrière, comme de coutume serait-on tenté de dire pour un coupé-cabriolet, se montre assez massif, avec notamment un porte-à-faux qui s’est largement allongé pour permettre le rangement du toit en trois parties dans le coffre. Pour tenter de compenser cette impression de lourdeur, le département design de Lexus a resserré les lignes en allant sur l’arrière, qui se terminent sur un discret becquet de coffre. Toutefois, la vitre arrière parait minuscule, et accentue ainsi la largeur de l’imposant couvercle de malle.
Ouverture et fermeture du toit en 20 secondes
A l’intérieur, la planche de bord se révèle identique à celle de la berline. La finition et l’assemblage sont effectivement au niveau de la concurrence. Néanmoins, on ne peut que regretter la tristounette présentation, qui pour un véhicule premium de plus de 50 000 €, pourrait mieux flatter son propriétaire. A l’avant, le confort de la sellerie distille un confort royal pour les deux passagers qui ne se plaindront jamais du temps passé à bord. Les occupants des deux places arrière, en revanche devront s’accommoder d’une assise à angle droit, une caractéristique visiblement immuable des cabriolets d’aujourd’hui.
Au chapitre des équipements, il ne manque absolument rien… voire plus ! Mention toute particulière à l’ensemble sono-multimédia, qui délivre un son, et ce quelque soit la configuration (ouverte ou fermée), d’une qualité à faire jalouser les meilleures installations de salon. La console pleine de boutons se montre un peu difficile à appréhender, mais à force d’utilisation, on finit par se faire à l’ergonomie de certaines commandes peu intuitives. L’opération ouverture/fermeture du toit ne s’effectue qu’à l’arrêt, en une vingtaine de secondes. Ne comptez pas décapoter avec les bagages dans le coffre. Pour cela, il faudra d’abord les déposer à votre destination, avant de repartir s’aérer le scalp, vu le peu de place disponible dans le coffre une fois le toit rangé. Sur ce point, l’IS-C ne fait ni pire, ni mieux que la concurrence.
Pour le lancement, Lexus équipe l’IS-C exclusivement avec le V6 maison de 208 chevaux, associé à une boite automatique composée de 6 rapports. Une fois le bouton Start actionné, le moteur ne se fait guère entendre. Malheureusement, la sonorité du bloc dans les montées en régime apparait quelconque, ce qui ne devrait pas déplaire aux clients visés, qui ne sont a priori pas à la recherche d’un véhicule sportif. Justement, côté dynamisme, le Lexus IS-C se veut tailler pour la ballade, et s’apprécie tout en souplesse. Les accélérations comme les reprises pas vraiment franches, font ressentir à chaque moment la lourdeur de la voiture (1 750 kg), une impression amplifiée par une boite de vitesses automatique adepte du farniente plutôt que de la gymnastique. Les palettes au volant, sont réduites à la fonction de sélection manuelle des rapports, et rien de plus. En effet, les partisans du passage des vitesses à la volée seront déçus par la lenteur de cette transmission, qui en revanche exempte les occupants de tout à-coup parasite. Cette souplesse, se retrouve également dans le comportement assez moue, avec un amortissement tourné résolument vers le confort et une direction un peu trop assistée qui n’invite pas à une conduite dynamique.
Cette Lexus IS-C se révèle idéale pour longer les littoraux par beau temps, cheveux au vent. L’absence de Diesel devrait limiter sa pénétration dans nos contrées, toutefois, on peut sans trop prendre de risques, lui prévoir un bel avenir Outre-Atlantique.
Quelques chiffres:
Moteur: V6, puissance maxi de 208 ch à 6 400 tr/min
Couple maxi: 252 Nm à 4 800 tr/min
Transmission: aux roues arrière
Boite de vitesses: Automatique à mode séquentiel, 6 rapports
0 à 100 km/h: 9,0 s
Conso. mixte l/100km – Rejets CO2 g/km: 9,3 l – 219
Réservoir: 65 litres de Super Sans Plomb
Poids: 1750 kg
Prix: Dès 51 500 € (écotaxe de 1 600€ incluse)
Essai Lexus IS 250c envoyé par leblogauto