Le cinquantenaire de la mort de Rudolf Caracciola

Après le centenaire d’Hermann Lang, voici une autre occasion d’évoquer les fameuses flèches d’argent Mercedes: le cinquantenaire de la mort de Rudolf (Rudy) Caracciola, alias « Carach ».

Caracciola est né en 1901 en Allemagne, à Remagen. Dés le plus jeune âge, il se passionne pour l’automobile.

Adolescent, il conduit une Mercedes 16/45 (déjà vieille à l’époque) et sa conviction est faite: il sera pilote.

En attendant, il débute comme vendeur chez Fafhnir, un constructeur d’avions qui tente de se reconvertir dans l’automobile.

Il débute également comme pilote, chez Fafhnir, puis chez Ego. En 1923, il est embauché par Mercedes.

En 1926, il s’impose au Grand Prix d’Allemagne, sous la pluie et l’année suivante, il triomphe dans la course inaugurale du Nurburgring:

Chez Mercedes, il fait désormais parti des pilotes de pointes. En 1931, il devient le premier non-Italien à triompher aux 1000 Miglia:

En 1932, Mercedes arrête la compétition. Caracciola devient alors pilote chez Alfa Romeo.

Notez la différence de look entre l’Italien Tazio Nuvolari (adepte du pantalon jusqu’au nombril) et son équipier Caracciola (combinaison immaculée, cheveux plaqués à la gomina…) au Grand Prix de Monaco 1932:

En 1933, il monte l’écurie « CC » avec le pilote Monégasque Louis Chiron. L’homme d’affaires Suisse Alfred Hoffman et sa femme Alice « Baby » sont leurs premiers supporter. Alice divorce et devient la compagne de Chiron.

A Monaco, Caracciola est grièvement blessé et doit (provisoirement) arrêter de conduire. L’hiver suivant, sa femme Charly se tue à ski. Caracciola déprime.

L’écurie « CC » est dissoute peu après. Et pour cause: Chiron a envoyé Alice consoler « Carach », celle-ci pris son rôle un peu trop à cœur et en 1937, elle devint madame Caracciola…

Mercedes revient en Grand Prix et rembauche Caracciola. Au Grand Prix d’Italie 1934, il mène mais, pas encore rétabli, il cède le volant à Luigi Faglioli, qui s’impose:

Très vite, il retrouve son coup de volant. Il moissonne tant en cote (ici à l’International Klausen Pass 1934)…

Qu’en circuit (ici, à Monaco, en 1936, sous la pluie)

Au total, il remporta plus de 130 victoires pour la firme à l’anneau. Ici, à l’arrivée du Grand Prix d’Italie 1937, Caracciola et son équipier Lang peuvent sourire: ils viennent de signer un doublé.

En janvier 1938, il réalise un record de vitesse sur autoroute: 432,7 km/h entre Francfort et Darmstadt.

C’est en tentant de battre ce record sur Auto-Union que Bernd Rosemeyer (rival, mais néanmoins ami) se tua.

Rudolf et Alica Caracciola avait acheté une maison en Suisse. Ils s’y réfugient pendant la guerre.

Puis Caracciola tentera de revenir à Indianapolis, sans succès. Comme beaucoup de pilotes d’avant-guerre, les années sans compétition furent fatales à son pilotage.

En 1952, Mercedes le rappelle.

En 1956, il devient VRP de luxe chez Mercedes, en charge des soldats Anglais et Américain stationnés en Allemagne.

Atteint d’un cancer des os, il meurt en 1959.

2 ans plus tard, en guise d’hommage, Alice Carraciola est nommée directrice de course aux 1000km du Nurburgring. On la voit ici avec les vainqueurs « Lucky » Casner et Masten Gregory.

Source:

Mercedes

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