Le joli chronographe Rolex placé dans la ligne droite des stands continue de défiler lentement vers un double tour d’horloge qui s’annonce sans doute au moins aussi haletant que l’année dernière. C’est simple, on prend ( presque ) les mêmes et on recommence : les Peugeot semblent pour l’instant clairement plus rapides en performance pure par rapport aux R15 et elles ont retrouvé le leadership après une première phase de course pourtant chaotique.
Le lion n’est donc pas encore mort puisque après l’accrochage – assez burlesque – entre les Peugeot 908 numéro 7 et 17, les deux autres prototypes français occupent tranquillement la tête de la course avec la N°8 pilotée par Franck Montagny – actuellement le plus rapide en piste – devant la N°7 de Marc Gene.
Allan Mcnish accroche de toutes ses forces la meilleure Audi aux basques des Peugeot, mais sa R15 est déjà rejetée à environ deux minutes quarante secondes de la tête. Pour trouver le premier concurrent équipé d’un moteur essence, il faut retomber jusqu’à la cinquième place avec la toujours aussi belle Aston Martin Lola 007 pilotée par Tomas Enge, suivie de près par celle de Verstappen.
Chez Oreca, la numéro 11 de Panis passe en onzième position à cause d’un petit problème avec la pédale d’accélérateur pendant que la N°12 de Stéphane Ortelli tapait le mur, laissant Bruno Senna repartir en seizième position après les réparations.
En LMP2, c’est toujours la domination totale pour les deux Porsche RS Spyder : Essex mène devant le team Goh. En GT1, les deux Corvette officielles sont logiquement sur une autre planète et en LMGT2, la Porsche du Flying Lizard se détache tranquillement du reste du peloton après l’abandon de la GT3 RSR du team Felbermayr.
Le soleil commence lentement à décliner sur le Mans et les chronos devraient peu à peu s’améliorer. Il fait toujours très chaud ici et le ciel est presque dégagé : la piste devrait rester sèche jusqu’à la fin de la course.