Immanquablement Citroën, la XM reprend tous les thèmes associés au chevron depuis la Camargue : museau fuselé, pare brise cintré et arrière tronqué. Et si l’ensemble motopropulseur provient de la banque d’organe PSA, la grande Citroën reste fidèle au liquide vert et aux suspensions « maison ». Elle est dévoilée le 23 mai 1989, avant la 605 à la plateforme identique et l’offre de départ se limite à un 2 litres essence et au V6 PRV. L’indispensable Diesel arrive à la rentrée de cette même année. A l’intérieur, le volant monobranche et la profusion de boutons et d’interrupteurs en vogue depuis la BX sont autant de témoins de la période « chevrons sauvages ». Sur la route bien sur, la XM reste fidèle aux valeurs de confort et de tenue de route de la marque, notamment grâce aux suspensions hydractives. Le démarrage commercial est excellent, aidé par un titre de voiture de l’année, avec plus de 90000 exemplaires vendus en 1990. En France, il se vend presque autant de XM que de BMW et Mercedes tous modèles confondus. Las, l’électronique qui devrait régner en maître fait preuve d’inconstance et certaines mécaniques de faiblesses chroniques. Des soucis de jeunesse oubliés en 1995, quand la XM, restylée, perd un peu de son « Citroënisme « . Elle abandonne sa déroutante direction assistée asservie –un must lancé sur la SM– et adopte un système anti-affaissement, faisant oublier la célèbre posture « tapie sur la chaussée » née avec la DS. 335000 exemplaires verront cependant le jour jusqu’en 2000. Aussi damnée que la DS à la fin des années 70 ou la CX voici 20 ans, la XM est aujourd’hui dans sa période entretien zéro et fond de parc VO. Un purgatoire que quelques exemplaires rares et désirables- spacieux break V6 194cv à boite autoactive ou véloce berline V6 24 entre autres- pourront un jour quitter.