Dacia : fabrication et commercialisation de la Sandero au Maroc

Une très bonne nouvelle pour l’économie marocaine et pour Renault  alors qu’à fin avril 2009, Dacia était la deuxième marque au Maroc, juste après Renault. Elle détient 16% de part de marché (marchés des véhicules particuliers). Logan est le véhicule le plus vendu dans le pays depuis 2006, toutes marques et modèles confondus, avec plus de 48 000 unités vendues depuis le début de la commercialisation.

La Dacia Sandero semble quant à elle promise à un bel avenir, 76 500 exemplaires ayant été vendus – principalement en Europe – depuis son lancement en juillet 2008.

Tout comme Logan, industrialisée sur ce site depuis juillet 2005, Sandero est produite selon un procédé CKD (Completely Knocked Down) à partir de pièces livrées principalement de Roumanie et  d’éléments produits Maroc. Le taux d’intégration locale de Sandero est, comme celui de Logan, de 40%.

 Plus de 70% des pièces sont communes entre Dacia Logan et Dacia Sandero, une stratégie industrielle qui – selon le constructeur –  facilite la production des différents modèles sur la même ligne et permet de réduire les investissements.

Un total de 16 millions d’euros a été investi pour la production de Sandero à la SOMACA.

Depuis septembre 2004, plus de 1.4 millions de véhicules du programme Entry ont été vendus dans le monde à la fois sous badge Renault et Dacia. Actuellement, 8 pays produisent les véhicules issus de la plateforme Logan : Roumanie, Russie, Maroc, Colombie, Iran, lnde, Brésil et Afrique du Sud.

L’Alliance Renault-Nissan devrait par ailleurs investir jusqu’à un milliard d’euros dans le nord du Maroc pour construire à Tanger l’usine « la plus compétitive au monde » du groupe, selon Carlos Ghosn. Néanmoins en février dernier, le groupe Nissan avait annoncé  la suspension de sa participation à un projet d’usine commune avec le français Renault.

Pour rappel,  le PDG de  Renault a signé en septembre 2007  un « protocole d’intention » avec le Premier ministre marocain Driss Jettou pour la construction d’un site industriel, destiné au montage des véhicules, d’une capacité de production de l’ordre de 200.000 véhicules par an à partir de 2010 et de 400.000 véhicules à plus long terme. 

L’usine sera construite dans la zone franche de Tanger et emploiera 6.000 personnes. Plus de de 30.000 emplois indirects seraient également créés chez les équipementiers. Avec ces 6.000 emplois directs, l’alliance Renault-Nissan deviendrait l’un des principaux employeurs industriels de la région de Tanger.

« L’usine construira des véhicules dérivés de la Logan pour Renault, et pour Nissan un modèle qui n’existe pas actuellement dans sa gamme, à savoir des véhicules utilitaires extrêmement compétitifs qui seront exportés partout dans le monde », avait alors précisé M. Ghosn.

Le montant des investissements prévus pour les installations est estimé à 600 millions d’euros, avec une première phase à 350 millions d’euros. A ce montant s’ajoutera un « investissement spécifique » compris entre 200 et 400 millions d’euros, en fonction de la variété des véhicules produits.

L’usine doit être construite sur un terrain de 300 hectares, dans une zone franche, aménagée et équipée, reliée par une voie routière et par une ligne ferroviaire spéciale à un quai du port de Tanger-Med, qui doit devenir le plus grand port de conteneurs du Maroc, avait alors expliqué pour sa part M. Jettou.

M. Ghosn avait alors expliqué que 90% de la production seront dédiés au marché mondial et « pas seulement européen », et 10% « au marché marocain, d’Afrique du nord, du Moyen Orient voire de quelques pays d’Afrique ».

Dans le cadre de la conférence de présentation des résultats 2008 de Renault, la patron du groupe   a précisé que le projet d’usine de Tanger au Maroc n’était pas remis en cause. « Nous repoussons les capacités de Tanger car les marchés sont actuellement mauvais mais nous ne renonçons pas à ce projet », avait ainsi déclaré le Président de Renault.

« Tanger est une usine prévue essentiellement autour de la gamme Logan avec des voitures destinées aux pays émergent et nous restons optimistes sur le fait que ces pays vont repartir dès que la crise sera finie » avait-il  expliqué.

Sources : Renault, AujourdhuileMaroc, AFP, Maghrebinfo

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