Pour les 25 ans de l’Espace, Renault exposait un 2000 TSE de 1984 à l’Atelier Renault, sur les Champs Elysées.
En 1984, la version « 2000 TSE » était le summum de la gamme Espace. Par rapport au « 2000 GTS » de base, il ajoute un aileron avant avec anti-brouillards, des jantes alliages et les rétroviseurs électriques. De série, il n’y a que 5 places; les 2 sièges supplémentaires sont en option. Les sièges avant pivotent à 180°, tandis que les autres sièges sont rabattables (se transformant ainsi en table) et amovibles. En plus, il y a des tablettes derrière les sièges avants et deux toits ouvrants. Notez aussi la commande « satellite » de la radio, assez inédite à l’époque. Evidemment, il n’y a ni climatisation, ni airbag, ni ABS.
Sous le capot, un 2l 110ch, qui lui permet d’atteindre 177km/h (en 4e, la 5e étant plus courte.)
Il mesure 4,25m, soit 39cm de moins que l’actuel Espace ou 1cm de moins qu’un Scenic.
Au passage en caisse, c’est déjà un tarif « Espace »: 108 500 francs, alors qu’une R25 GTS équipée du même moteur est à 88 700 francs.
L’Espace 1 (alias Matra P23) n’est pas le premier monospace produit en série (ni le deuxième.) Mais en 1984, il est seul sur le marché. Du coup, l’essayeur de l’Auto-Journal était un peu déconcerté, le comparant tour à tour à un utilitaire (?), à un camping-car (??) et au Range-Rover (???.)
Du coup, il est surpris par les performances (merci le cx de 0,32 et la carrosserie en fibre de verre) et il apprécie les 1,66m pour les parking souterrains. Par contre, il est déçu par l’absence de coffre, de transmission intégrale et de portes coulissantes (déjà…)
Personnellement, j’ai eu un pincement au coeur. Car mon père a fait de l’Espacophilie. Le concessionnaire Renault de Vincennes réussira à l’en vacciner alors qu’il s’apprétait à en acheter un 4e d’affilée.
En 1984, ne pouvant attendre l’arrivée en concession de l’Espace, il en avait loué un chez Avis; un 2000 TSE crème identique à celui de l’Atelier Renault! Je m’en souviens comme si c’était hier. Alors de le voir avec une plaque « Histoire & collection », ça m’a mis un coup de vieux.
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