Lors de cette étude, des chercheurs d’Allemagne, de Suisse mais aussi des Etats-Unis ont étudié les nuages et leur formation et ont observé que le plomb modifie considérablement la façon dont ils se forment. Ainsi, si l’air contient du plomb, il n’a pas besoin d’être aussi froid et humide pour permettre la formation de nuages. Les modèles informatiques ont démontré qu’avant l’interdiction de plomb dans l’essence, les particules contenant du plomb modifiaient suffisamment les propriétés des nuages pour influencer la quantité de radiations à ondes longues émises par la Terre, qui pouvait donc produire plus de chaleur, puisqu’elle était (en partie du moins) stoppée.
Le professeur Joachim Curtius, de l’université de Francfort, a expliqué que : « Dans une certaine mesure, cela a probablement conduit à un ralentissement mondial de l’élévation des températures, alors qu’aujourd’hui, presque la totalité des gaz à effet de serre commencent à agir ». Une explication soutenue également par le professeur Stephen Borrman de l’université Johannes Gutenberg de Mainz, qui, sans remettre en cause les émissions de plombs, néfastes pour la sante humaine, précise qu' »avec du recul, nous pouvons désormais expliquer la raison de cette tendance vers des élévations de température plus rapides ces dernières années ; cela est dû au fait que nous avons réduit nos émissions en plomb et en sulfates ».
Source : Nature Geoscience via www.notre-planete.info