Vers une prime à la casse en Espagne

L’Espagne sera visiblement le prochain pays à adopter une prime à la casse dans l’optique de stimuler son marché automobile intérieur. Mais contrairement aux autres nations majeures du continent européen, le montant offert pour l’achat d’un véhicule neuf en remplacement d’une automobile ancien sera partagé entre le pouvoir central, les communautés autonomes et les constructeurs (alors qu’en France par exemple certains constructeurs doublent la prime). En avançant le prochain lancement de la mesure, le gouvernement ibérique rejoint donc certaines de ces communautés autonomes qui procédaient déjà de la sorte en participant, pour des sommes diverses, dans l’achat d’un véhicule à travers la réduction des taxes sur les immatriculations. Les modalités précises de l’application de la prime à la casse espagnole restent à définir. En attendant, sur certains marchés, le rebond escompté par une mesure semblable aura été de courte durée quand d’autres surfent encore sur le sommet de la vague. Et déjà l’on craint l’année prochaine au niveau européen que le soufflet retombe de manière plus brutale encore qu’avant la crise.

L’Espagne va mal au niveau économique sur un plan global. Les constructeurs automobiles et revendeurs subissent de plein fouet l’enlisement de l’économie. Les différents derniers bilans mensuels ont du reste mis en lumière ces chutes successives.

Pour panser cette vilaine plaie ouverte, José Luis Zapatero et son gouvernement annoncent la prochaine instauration d’une prime à la casse. Le montant maximal ne devrait pas dépasser les 2 000 euros, somme répartie à parts inégales entre le pouvoir central, les communautés autonomes (au nombre de 17) et les constructeurs. Ainsi la part la plus importante reviendrait aux constructeurs, 1 000 euros, contre 500 euros pour les différentes autorités politiques. La marge financière du gouvernement espagnol était finalement très faible alors qu’il vient en même temps d’annonce un tour de vis budgétaire afin de réduire les dépenses publiques de l’État (1 milliard d’euros d’ici fin 2009)…

Ce plan qui devrait être lancé le premier juin prochain ne durerait qu’une année ou au seuil des 200 000 unités. Une ambition très, très, très modeste (exemple à titre de comparaison avec l’Allemagne mois impactée par la crise économique il est vrai également). Autre point important : il ne serait pas compatible avec l’actuel plan VIVE permettant notamment de bénéficier d’un crédit à taux zéro ce jusqu’à une hauteur de 10 000 euros. Certains constructeurs n’avaient pas non plus attendu la mesure pour tenter d’enrayer le déclin de leurs ventes. L’adoption du texte final de ce plan 2000E permettra d’en connaître clairement les modalités et conditions d’application.

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Source : AFP et El Mundo.

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