Volkswagen et Porsche ont annoncé la semaine dernière leur projet de fusion, destiné à améliorer les finances de Porsche sans lui faire subir l’affront d’un rachat par sa proie… Aucune décision n’étant prise, quelques pistes semblent néanmoins se dessiner…
Les familles Porsche et Piëch, actuellement actionnaires à 100% de Porsche SE, détenant lui-même un peu plus de 50% de Volkswagen devraient détenir environ la moitié du capital de la nouvelle entité. Environ 50%, mais semble-t-il pas moins de 45% et pas plus de 55%. Car il faut aussi préserver une part importante au Land de Basse-Saxe.
Le Land, par la voix de son premier ministre Christian Wulff, a fait savoir qu’il ne comptait pas assumer les risques financiers pris par Porsche, et donc ne chercher ni à faciliter la tâche du constructeur, ni à lui apporter de l’argent frais. En revanche, on peut supposer que le Land cherchera à conserver une part du capital de la nouvelle entité qui lui donne une place au conseil d’administration, et mieux encore une minorité de blocage, soit 25%.
Le reste serait attribué aux autres actionnaires de Volkswagen, mais aussi à un nouvel investisseur, histoire de faire entrer de l’argent frais dans les caisses. Suite aux récents mouvements et déclarations, l’hypothèse d’une prise de participation de l’Emir du Qatar qui semble se faire jour.
Des considérations qui ne résolvent en rien la question du patron désigné pour chapeauter tout cela. Nous avons d’une part Martin Winterkorn, fidèle entre les fidèles de Ferdinand Piëch, et de l’autre Wendelin Wiedeking, sauveur et éminence grise de Porsche. Il se pourrait qu’un troisième homme entre en scène, sorte de candidat de composition pour satisfaire les deux clans. Cet homme serait Rupert Stadler, actuel boss d’Audi.