20 ans déjà: Mercedes SL

Loin de l’élitisme d’une « papillon » et de sa déclinaison roadster le cabriolet « w107 », succès commercial né en 1971, laisse une image plutôt langoureuse et hollywoodienne. Son dessin ramassé est hérité de la Pagode, mais il a aussi pour mission de remplacer l’autre cabriolet de l’ère Paul Bracq, le « W111 ». Le roadster « W129 » dévoilé au salon de Genève 1989, oublie ce compromis. A l’image des réalisations de l’ère Bruno Sacco, son dessin est conservateur, mais –référence à la C111 dont le designer Suisse de la marque fut un des contributeurs- emprunt d’aérodynamisme. Oubliant les chromes à profusion, longtemps en vigueur dans les productions à l’étoile, cette nouvelle SL privilégie la technique, avec notamment un arsenal de sécurité digne des productions actuelles. Si les motorisations 6 cylindres en ligne et V8 du lancement ont déjà fait leurs preuves d’autres modèles de la gamme, l’équipement et le raffinement sont sans égal. Le hard top très léger, 34kg, livré en série, cache une capote électrique à la cinématique audacieuse. En cas d’accident, un arceau rétractable se déplie en une fraction de seconde. L’équipement de base comporte l’essentiel et même une suspension pilotée. Et comme toujours le catalogue des options permet toutes les fantaisies. Roadster bien né et particulièrement attendu, les délais de livraison s’allongent, en plein boum des « supercars », cette élégante à l’étoile dont les ouïes latérales sont un clin à l’illustre aînée 300SL fait un tabac. Durant 14 ans, il coiffe la gamme du constructeur sans jamais se départir de sa superbe. Equipement et motorisation constamment remis à niveau, V12 en 1992,  restyling en 1995,  la SL73 AMG, dont le coeur de 7.3 litres et 555cv équipera la Pagani Zonda, reste la plus extravertie de la lignée. Disparue en 2003, elle devrait faire longtemps le bonheur de propriétaires soigneux –sa complexité ne supporte pas les entretiens en demi-teinte-, épris de classicisme. Et d’une certaine image des productions de l’étoile, fidèle à l’esprit Sacco, « a Mercedes-Benz must always look like a Mercedes-Benz ».

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