En ce moment, chez Shell, pour un plein et 1,50€, on vous offre une voiture de James Bond miniaturisée. Il y en a cinq à collectionner et chacune représente une époque différente de la saga du fameux espion Anglais…
James Bond contre Docteur No, 1962: Sunbeam Alpine
Dans les années 50, entre la guerre froide et les souvenirs de la seconde guerre mondiale, il y a foison d’histoires d’espionnages. Cela va du thriller politique, jusqu’au film d’action.
En 1952, le journaliste Anglais Ian Fleming écrit un roman mettant en scène le fameux James Bond. La recette est simple: beaucoup d’action, un rythme endiablé, de l’exotisme et des femmes peu farouches. L’origine du personnage est incertaine. Les uns pensent que l’auteur a écrit une version très romancé de son autobiographie, exagérant son passage dans le contre-espionnage de la marine, durant la seconde guerre mondiale. Les autres penchent pour une compilation d’agents secrets britanniques ayant réellement existé. En tout cas, le nom de « James Bond » est celui d’un ornithologue réputé (Fleming étant fan d’ornithologie.)
Dix ans (après pas mal de péripéties, Fleming ayant revendu les droits de Bond à droite et à gauche) plus tard, James Bond débarque sur grand écran avec James Bond contre Docteur No. L’Ecossais Sean Connery inaugure le rôle. Ursula Andress (doublée, à cause de accent Suisse guère sexy) est la première « Bond girl ».
La première voiture de James Bond n’est guère spectaculaire: une Sunbeam Alpine. Dans la première poursuite de la série, Bond tente de semer une vieille limousine La Salle (qui se « transforme » en corbillard au moment de sauter dans un ravin.)
Goldfinger, 1964: Aston Martin DB5
Les adaptations ne trainent pas: un film par an. Dans Goldfinger, la voiture est désormais un acteur à part entière du film et elles entrent ainsi dans la légende. L’Aston Martin DB5 est également la première voiture de James Bond modifiée: mitraillettes, siège éjectable, radar, panneau blindé, etc. Notez qu’elle reviendra dans Opération Tonnerre.
La DB5 était l’une des voitures les plus chères de l’époque et elle ajoute incontestablement un part de rêve à la saga. Avec le charisme de Sean Connery (qui avait fait ses classes notamment chez Sir Alfred), la série s’impose comme LA référence en matière de films d’espionnages.
Pourtant, les puristes crient au scandale: par définition, un agent secret doit se fondre dans la masse. Alors un grand playboy qui roule en Aston Martin, ce n’est pas très discret…
L’espion qui m’aimait, 1977: Lotus Esprit
En 1973, Roger Moore (qui avait alors longtemps squatté les écrans de TV Anglais) prend le relais de Sean Connery. Pour les producteurs, les James Bond doivent devenir un spectacle: plus d’action, plus de filles sexy, plus de voitures gadgetisées, plus de gag, plus de tout! Docteur No fut tournée avec un budget environ un million de dollar. L’espion qui m’aimait demanda un budget vingt fois supérieur.
Tant pis pour la fidélité à Ian Fleming (mort en 1964.) Dans le livre Moonraker, un scientifique nazi devait faire décoller une fusée à pile atomique de Douvres (en fait, un missile nucléaire maquillé en fusée.) Pas assez spectaculaire. La fusée devient une fusée lunaire, équipée d’une navette spatiale et décollant d’une base secrète en pleine jungle.
Dans L’espion qui m’aimait, Roger Moore a ainsi droit à une Lotus Esprit qui se transforme en sous-marin. En fait, ils ont filmé une maquette dans un aquarium! Notez qu’après coup, Roger Moore voulu un Esprit gratuite. Réponse de Colin Chapman (bien que L’espion qui m’aimait et Rien que pour vos yeux furent de belles pubs pour Lotus): vous aurez 2% de réduction et c’est tout!
Goldeneye, 1995: BMW Z3
James Bond se perd dans les années 80. A cause de l’éparpillement des droits, un James Bond « pirate », Jamais plus jamais, est tourné avec Sean Connery. Roger Moore garde le rôle jusqu’à Dangereusement votre. A 58 ans, il y fait figure de vieux beau statique. L’oubliable Timothy Dalton vient ensuite et il joue un James Bond cynique et revanchard, loin du style classieux qui faisait la marque des précédents James Bond.
De 1989 à 1995, il y a un interminable hiatus. Dalton s’éclipse pour cause de drogue et de dépression. Qui pour le remplacer? Quel droit être le scénario d’un James Bond des années 90, alors que le « super-méchant » Soviétique a disparu?
James Bond revient en 1995. Le rôle va à l’Irlandais Pierce Brosnan, qui avait loupé le rôle au profit Timothy Dalton à cause du contrat pour la série Remigton Steele.
Pour la voiture, pas de sentiment. Lotus voulait être payé pour donner une Esprit, alors que BMW était prêt à payer pour que l’on filme sa toute nouvelle Z3. Dans ces conditions, les voitures de James Bond ne font plus que de brèves apparitions, le temps d’un quasi-spot pub.
Quantum of Solace, 2008: Aston Martin DBS
Après Meurt un autre jour, Brosnan quitte la série (renvoi? Départ volontaire?) au profit de Daniel Craig. Objectif: reprendre la série à zéro. D’où une adaptation de Casino Royale, le tout premier roman de Fleming.
Depuis Meurt un autre jour, Aston Martin a succédé à BMW. Dans Casino Royale, Daniel Craig est censé avoir une DBS. Mais le modèle n’était pas prêt lors du tournage et il hérite d’une DB9 « DBSisée ».
Pour Quantum of Solace, cette fois, c’est une vraie DBS. En ces temps d’utilisation abusive des effets spéciaux, il est bon de noter que chez James Bond, les voitures ont droit à de bonnes vieilles cascades à l’ancienne.
Par contre, le budget d’un James Bond a désormais 9 chiffres (Quantum of Solace ayant couté 230 000 000$.) Pour compenser, la production utilise intensivement le « product placement » d’où des Bond devenu des spots de pub géants pour Coca-Cola, Ford, Omega, Sony, Swatch, etc.
Les voitures offertes par Shell:
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