La première livraison d’automobiles chinoises destinées à la vente a abordé le port belge d’Anvers pour rejoindre les points de vente du concessionnaires hollandais Peter Bijvelds. Selon ce dernier, 200 acheteurs ont déjà signé leur bon de commande du SUV Landwind X6 et ses objectifs pour l’année en cours font état de plus de 2000 ventes. Pourquoi un tel succès?
L’ouvrier chinois ne « réclamant » pas plus de 40 euros pour une semaine de travail, le tarif catalogue ne dépasse pas 17 000 pour un engin équipé tout de même de la climatisation, des sièges cuir, de la direction assistée, des vitres électriques, d’un lecteur cd et du verrouillage centralisé. Et si jamais vous imaginiez l’engin mû par une asmathique bouilloire, détrompez vous puisque sous le capot se cachent des moteurs Mitsubishi 2l et 2.4l essence et GM 2.8 turbo diesel.
Les frais d’études n’ont certainement pas été une grosse charge puisqu’en plus du moteur, beaucoup de composants sont issus des banques d’organes Isuzu, ce qui permet d’accorder une garantie de 2 ans ou 100 000km ! Question design, n’allez pas chercher d’explications fumeuses de patrons de styles délirants puisque le tout donne un air de déjà vu qui lui permettra de s’inserer dans la circulation sans jamais causer la gêne de son propriétaire face aux vieux Opel Frontera, Ford Maverick et autres Kia Sorento. Peter Bijvelds a obtenu un contrat d’exclusivité de 5ans avec Jianling Motors Companie, propriétaire de Landwin, et entend developper son réseau de distribution dans 27 pays européens.
Manifestement, l’automobile chinoise risque bien de suivre l’exemple de son homologue, la chaussette, puisque les tarifs 50 % plus attractif que le moins cher des concurrents vont générer un afflux de commandes que les usines vont absorber sans peine puisque déjà calibrées pour cette expansion dûment réfléchie.
Les mois et les années à venir s’annoncent difficiles pour les constructeurs européens (et US dès que l’offre sera adaptée) qui, du fait de la globalisation des échanges, ne pourront pas opposer la politique protectionniste utilisées pour se prémunir de « l’invasion japonaise » dans les années 80.
source: Autoactu
Crédit photos : Landwind