Sandero « break »

Les familles plébiscitent les SUV. Dacia met un coup de pied dans cette fourmilière avec le Jogger, disponible en 5 ou surtout 7 places. Oui, comme vous l’avez justement observé, il s’agit en quelque sorte d’un Sandero break. La plateforme a été rallongée pour attendre les 4,55 mètres. La ressemblance avec le modèle précédemment cité va assez loin.

Jusqu’au pilier central, ce sont strictement les mêmes voitures. Les plus observateurs remarqueront que le toit gagne un peu de hauteur à l’arrière. Pour pouvoir assurer une bonne habitabilité et de l’espace pour les 6ème et 7ème passagers, Dacia a fait simple avec un arrière assez cubique. Il prend clairement des airs de break Volvo comme on l’a connu par le passé.

7 vraies places

En s’installant, on reprend les mêmes repères que dans une Sandero. Dacia contient le tarif, mais sans mauvais sacrifices. On trouve ainsi facilement sa position, avec un siège réglable dans toutes les dimensions, comme le volant ajustable en hauteur et en profondeur. On ne s’en rappelait pas, mais la visibilité vers l’avant est gênée par les épais montants. Dommage.

Pour le reste on retrouve la planche de bord de la Sandero, avec son revetement en tissu et l’installation plutôt logique des équipements. On règle simplement la climatisation avec des boutons physiques. L’écran tactile de taille modeste disposant de Carplay et Android Auto, est placé haut. On peut même positionner son téléphone juste à côté. Une fois n’est pas coutume, on est à l’aise en tant qu’adulte, à toutes les places! En outre, on y accède facilement. Impressionnant!

Consommation un peu élevée

Avant d’aller sur la route, on jette un oeil au coffre logeable. Comptez 160 litres en configuration 7 places, 696 litres sans les deux sièges supplémentaires. Et si vous voulez déménager une armoire, le Jogger biplace libère 807 litres de chargement. Sous notre capot, prend place un 3 cylindres suralimenté dépourvu d’électrification quelconque de 110 chevaux. Avec sa boite manuelle, on conduit d’une certaine façon à l’ancienne.

Non, ce Jogger n’a pas le comportement d’un Clio RS, et ce n’est pas une surprise. Il se conduit docilement lorsque l’on adopte un rythme de bon père de famille. Néanmoins, sur notre parcours tortueux, il a fallu parfois hausser le rythme pour tenir une cadence honorable. On imagine qu’avec plusieurs passagers à bord ou/et des bagages, la vie s’avèrerait encore plus difficile pour les consommations. Il fut assez compliqué de passer sous les 7,5 litres aux 100 kilomètres.

18 950 € pour notre modèle d’essai

On l’a dit, on ne conduit pas une sportive, ni même une compacte au comportement proche des meilleures. La direction manque ainsi de rigueur, enlevant la notion de plaisir que procurent certaines voitures plus huppées de ce gabarit. Toutefois son comportement n’a rien de rédhibitoire pour enchainer les kilomètres. On s’ennuie, mais on arrive à destination sans avoir souffert non plus.

On regrette seulement l’absence d’un moteur Diesel, qui le rendrait un peu plus routier encore. Il manque aussi une boite automatique, qui faciliterait grandement la vie notamment pour les trajets quotidiens. Une future version hybride viendra compléter la gamme et améliorer le score CO2 de ce futur best-seller. On peut prendre les paris, mais peu de doute sur le succès de ce 7 places particulièrement logeable, sans vraie concurrence. 18 950 € en finition haute pour notre modèle d’essai, avec un malus de seulement 100 €…