Tesla a signé un accord non rendu public avec le géant minier brésilien Vale en vue de s’approvisionner en nickel, matière première indispensable pour la fabrication de batteries destinées aux voitures électriques. Une information relayée par Bloomberg News.
Le prix du nickel avait augmenté régulièrement avant même que le conflit en Ukraine ne le fasse encore grimper et ne déclenche l’affolement à la Bourse des métaux de Londres début mars.
Les prix des autres métaux utilisés dans la fabrication automobile, notamment l'aluminium, le palladium et le lithium, se sont également envolé récemment.
Début mars, le palladium a atteint plus de 2.950 dollars l'once (31 grammes) se rapprochant de son record historique de 2.984 dollars. Les investisseurs redoutent en effet que le retrait de l'offre russe sur le marché – consécutive aux mesures de restrictions mises en œuvre – alors même que le pays représente 40% de l'offre mondiale, entraîne des pénuries impactantes pour le secteur automobile. Ce métal est en effet utilisé dans la composition des pots catalytiques. La compagnie Norilsk Nickel, qui concentre la production russe, a perdu plus de 90% de sa valorisation en Bourse.
Tesla, le plus grand constructeur automobile de véhicules électriques au monde, a signé l'accord d'approvisionnement pluriannuel avec Vale pour le nickel du Canada, indique Bloomberg.
Si Vale a refusé de commenter l’information, il a toutefois indiqué avoir déclaré précédemment que la société vendait actuellement 5% de sa production sur le marché des véhicules électriques et prévoyait de porter ce chiffre à 30%-40%.
Tesla tente par tous les moyens de sécuriser ses approvisionnements, de telle manière à pouvoir disposer des matières indispensables à son processus de fabrication.
Avant l’invasion de l'Ukraine par la Russie, le constructeur avait déjà parcouru le monde à la recherche du métal, signant des pactes avec plusieurs fournisseurs de nickel depuis 2021.
En juillet 2021, Tesla a signé un nouvel accord avec BHP, le plus grand producteur de nickel au monde, afin de sécuriser ses ressources pour sa future production de batteries.
En septembre 2021, le fabricant de voitures électriques est devenu le principal client de la mine de nickel de Goro, en Nouvelle-Calédonie. Une ressource essentielle pour les batteries de ses véhicules, et dont l’extraction était jusqu’à présent “sale, destructrice et politiquement lourde”, rapportait en janvier dernier le New York Times. Le site contiendrait jusqu’à un quart des réserves mondiales de nickel. Le constructeur a comme projet de prendre le contrôle de sa chaîne d’approvisionnement pour - notamment - s’assurer que les minéraux utilisés pour ses batteries de voiture sont extraits de manière écologiquement et socialement responsable, si l’on en croit le media US.
Le constructeur a eu du flair, alors que les sanctions contre la Russie menacent désormais la production de ce métal clé pour les batteries de véhicules électriques.
Parallèlement, en novembre dernier, Tesla a signé un accord d’approvisionnement avec le chinois Ganfeng Lithium et son unité GFL International pour des produits au lithium. Et ce, alors que la quantité extraite au niveau mondial s’avère insuffisante pour alimenter la production de batteries pour véhicules électriques (VE).
Mais que va-t-il rester aux autres ?
Sources : Bloomberg, Reuters, NY Times
Tesla a signé un accord non rendu public avec le géant minier brésilien Vale en vue de s’approvisionner en nickel, matière première indispensable pour la fabrication de batteries destinées aux voitures électriques. Une information relayée par Bloomberg News.
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