La guerre en Ukraine présente une série de risques pour Mercedes
S’exprimant dans le cadre de son rapport annuel publié vendredi, Mercedes a indiqué que la guerre en Ukraine présentait pour la société une série de risques allant de perturbations dans la fourniture de certaines pièces à l'approvisionnement en énergie ou même des cyberattaques.
"Ces risques pourraient être exacerbés par l'expropriation potentielle des actifs des filiales russes", a par ailleurs prévenu le constructeur.
Une commission gouvernementale russe approuve la 1ère étape vers une nationalisation
Le parti au pouvoir en Russie, Russie unie, a déclaré cette semaine qu'une commission gouvernementale avait approuvé la première étape vers la nationalisation des actifs des entreprises détenues à plus de 25 % par des étrangers d'« États hostiles ».
Mercedes possède une usine d’assemblage automobile à Esipovo
Mercedes-Benz possède une usine d’assemblage automobile dans la ville d'Esipovo, située à 40 km au nord-ouest de Moscou. Plus de 1 000 employés y produisent des berlines et des SUV de classe E.
Le site a été inauguré en avril 2019 en présence du président russe Vladimir Poutine. Il s'agissait de la première usine depuis des années à être ouverte par un constructeur automobile étranger en Russie, où les investissements dans l'industrie automobile autrefois en plein essor s'étaient taris dans un contexte des sanctions occidentales et d'une économie stagnante.
S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, Poutine avait alors déclaré que l'usine produirait 25 000 véhicules par an et que l'investissement dans le projet s'élevait à un peu moins de 300 millions de dollars.
Mercedes-Benz a déclaré que ses unités russes, qui étaient évaluées à 2 milliards d'euros fin 2021, avaient des engagements envers les banques d'environ 1 milliard d'euros, pour lesquels le constructeur automobile a émis une garantie globale.
Notre avis, par leblogauto.com
La Russie a dressé une liste de 59 entreprises occidentales qui pourraient être nationalisées selon l'agence de presse russe Izvestia. On y trouve notamment le géant énergétique Shell, et outre Mercedes, les constructeurs automobiles Volkswagen et Toyota. Cette liste pourrait être élargie, avertissent les autorités.
«Nous allons saisir les actifs des étrangers et des compagnies étrangères en Russie, en fonction de ce que tel ou tel pays a introduit comme sanctions antirusses. Il est possible que nous nationalisions les biens des ressortissants de pays inamicaux», a indiqué l'ancien président russe Dmitri Medvedev dans une interview au journal russe Vzgiad.
Ford et General Motors auraient-ils eu le nez creux ou senti le vent en effectuant il y a quelques mois leur retraite de Russie ? Rappelons que fin 2019, GM a vendu son usine d’assemblage de Togliatti, mettant ainsi fin à sa participation au marché automobile russe autrefois prometteur. L’usine, construite en 2001, a été achetée par Avtovaz, l’ancien partenaire de la coentreprise.
Sources : Mercedes, Reuters