Allemagne : revoir les taxes de mobilité face à l’essor des VE ?

L’ Allemagne doit réformer ses taxes sur le secteur des transports pour aider à atteindre les objectifs climatiques, mais aussi pour assurer des revenus suffisants dans un avenir de mobilité respectueux du climat, indique un rapport commandé par l’Agence fédérale de l’environnement ( UBA ) et publié par l’Institut d’écologie appliquée ( Öko -Institut ) et Green Budget Germany ( FÖS ). Vaste sujet alors qu’en France, le débat actuel se concentre sur une éventuelle baisse de la TVA sur les carburants pour tenter d’endiguer l’impact sur le pouvoir d’achat de la flambée du cours du brut.

Allemagne  : le développement des VE va tarir les recettes fiscales

« Le système actuel de taxation de la mobilité provient d’un ‘âge fossile' », écrivent les auteurs. « Il ne répond plus aux exigences d’une mobilité individuelle durable, équitable. » Plus les véhicules électriques remplaceront rapidement les véhicules à essence et diesel conventionnels dans les années à venir, plus les recettes des taxes sur l’énergie diminueront rapidement, indique le rapport.  Un constat établi certes pour l’Allemagne mais qui peut également s’appliquer pour la France.

Si le secteur des transports atteignait son objectif des gaz à effet de serre en grâce à une électrification complète, les revenus passeraient de 35 milliards d’euros (2019) à 23 milliards d’euros en Allemagne, si le système qui prévaut actuellement restait en place.

Les taxes sur l’électricité ne combleraient pas le vide laissé par la baisse des recettes fiscales sur l’essence et le diesel notent ainsi les rédacteurs du rapport.

Proposition de mesures à court et long terme

Les auteurs proposent des mesures à court terme à partir de 2023, notamment une augmentation – ambitieuse – du prix national du carbone sur les carburants routiers parallèlement à la suppression de la taxe sur les énergies renouvelables , basant le péage des camions en partie sur les émissions de CO2 et une augmentation des taxes sur les voitures de société.

À long terme (à partir de 2035), le rapport plaide pour la mise en place d’un système de péage automobile dépendant du kilométrage associé au péage poids lourds. Il estime que ce système pourrait assurer des revenus suffisants pour financer le système de transport via ceux qui l’utilisent réellement.

Le secteur allemand des transports à des kilomètres de la cible climatique

Le secteur allemand des transports est « à des kilomètres » d’atteindre son objectif climatique de 2030 ou la neutralité climatique d’ici 2045, écrivent les auteurs. Les émissions de gaz à effet de serre du secteur sont restées pratiquement inchangées depuis 1990, les gains d’efficacité des voitures particulières ayant été engloutis par le passage à des modèles plus grands et plus puissants.

Notre avis, par leblogauto.com

En France, la question risque de rapidement de se poser … au grand jour. Car, il est fort probable qu’une telle étude soit déjà menée. Et que la « solution » envisagée soit de taxer l’électricité consommée pour des besoins routiers ? Alors que les taxes sur les carburants alimentent « grassement » les caisses de l’Etat, ce dernier doit en effet chercher à trouver une moyen de récupérer le « manque à gagner » engendré par le passage aux véhicules électriques.

(50 commentaires)

  1. sujet qui est aborde aussi en ce moment en Angleterre, la solution kilometrique fait le concensus chez les politiciens par contre beaucoup moins chez le citoyen.

    Et que fait on pour les possesseurs de thermique ca fera une double peine (taxe carburant + taxe kilometrique).

    1. quoi qu’il arrive les possesseurs de thermiques vont raquer de plus en plus: pétrole plus cher, taxes sur les carburants qui devraient augmenter, future taxe carbone aux frontières (donc sur le pétrole importé), systèmes de dépollution de plus en plus chers

      1. Les VE (nous tous in fine) vont aussi payer. Ne nous leurrons pas, pour l’instant, c’est occulté, mais ça va venir (ça vient).

        Déjà pour les urbains en logement collectif, les solutions d’équipement ont été (sont en train d’être) préemptées par les ZePlug ou autre, et c’est pour eux une rente à 30€ par mois pour une fourniture de l’équivalent d’à peu près 6000kms/an. Tout cela avec la complaisance des syndics qui se délestent de tout investissement. Un peu comme au niveau national pour les autoroutes…

        Et vous pouvez ajouter les abonnements / consommations sur les réseaux extérieurs genre Ionity pour les grands déplacements (sans même parler des engorgements, temps consommé, etc.). Ou ce qui va apparaitre sur les parking d’entreprises (ne croyez pas candidement qu’ils mettront des prises en accès libre et gratuit)

        Après effectivement d’une façon ou d’une autre la manne sur le carburant va se transférer, et ça sera ça en plus.

        J’ai déjà plusieurs fois l’occasion de l’écrire : nous allons payer, et cher, bien plus que le thermique, à l’achat (on le voit déjà, et j’attends que les prix baissent comme le prétendent certains cassandres…) comme à l’utilisation.

        Mais bon L’UE a dit que le VE, c’est le bonheur.
        D’ailleurs, en France on vient de décider de rehausser le plafond de fonctionnement de l’électricité produite au charbon car nous n’arriverons à pas à satisfaire les besoins. Donc tous ces VE finalement, ils roulent à l’électricité produite au charbon…
        Et rendez-vous dans 10 ou 20 ans quand on devrait traiter ces mégatonnes de batterie. Si on les gère comme on gère les plastiques par exemple…

      1. L’électricité pas chère… C’était grâce au plan Messmer de 1974, c’est sûr quand l’on investit extrêmement peu dans le nucléaire depuis 1/4 de siècle, rattraper le retard à un coût.
        Le grand carénage d’une quarantaine de réacteurs est estimé à 50 milliards par EDF ou 100 milliards par d’autres organistes.
        … Pour peut-être que 10 ans de plus seulement… Les 20 ans en plus ne sont pas certains !!!
        … à force de jouer les cigales !

  2. Non les taxes sur les produits pétroliers n’alimentent pas « grassement » les caisses de l’Etat elles font partie de son budget annuel.
    Sans ces taxes il faudra bien trouver l’argent ailleurs… ou diminuer d’autant les prestations sociales !

    1. @Panama, les revenus des radars sont aussi budgétés. Et on nous le vend pourtant comme un moyen d’améliorer la sécurité routière.

      L’argent qui manque vient, par exemple, de l’évasion fiscale, entre 60 et 80 Mds € / an, soit l’équivalent du budget de l’éducation nationale.
      Ou bien la corruption, elle est estimée nous coûter 200 Mds € en 2020 (sur les 1200 Mds € en Europe).
      Les sources de revenus existent, la volonté politique, non.
      (source: Oxfam, France bleu)

    2. donc on valide l inefficience de l etat quand a ces depenses? pourquoi ne verrions nous pas une baisse de taxe suite a des economies intelligente ( suppression de postes de haut fonctionnaire etc)

      1. @Klogul, il y a des solutions simples et faciles à mettre en œuvre concernant beaucoup de sujets, mais ça n’intéresse pas nos dirigeants.

        L’exemple tout bête : pourquoi avoir supprimé la taxe d’habitation ? Pourquoi une décision aussi brutale, qui a laissé beaucoup de maires dans le désarroi, avec du jour au lendemain une chute drastique de leur budget ? (parce que ça a redonné du pouvoir d’achat aux français, promesse de Macron, sans coûter un rond à Bercy)
        Une décision intelligente aurait été de baisser la taxe de 10%, par exemple, puis de 5% ou 10% les années suivantes, laissant aux communes le temps de faire des ajustements ou des investissements.

        Elisabeth a fait son sujet suite à une étude allemande, mais c’est bien ce qui va nous tomber dessus aussi.
        Après, on peut toujours rêver d’avoir des dirigeants compétents un jour…

        1. @Achille Talon : la suppression de la TH (qui n’est pas encore effective pour tout le monde soi dit en passant) a été progressive.
          Surtout, les communes ont une compensation dans les dotations et donc leur budget ne bouge pas sauf….s’ils ont fortement augmenté leurs taxes inclues dans la TH depuis 2017 (le calcul de la compensation prend en compte les bases 2020 et les taux de 2017).

          Donc non, pas de souci de budget à cause de la baisse/disparition de la TH.
          En revanche les maires râlent car ils ne sont plus libres de faire x2 sur leur part….

          1. @Thibaut, me concernant, d’une année sur l’autre, je n’ai plus payé de TH du tout.
            J’ai le souvenir d’un reportage de France3 à Écouflant, petite commune à côté d’Angers (49), où le maire expliquait qu’il se retrouvait sans budget, qu’il avait été élu sur des propositions d’investissements qu’il ne pouvait plus honorer, et que l’école primaire, vétuste, coûtait trop cher à réparer.
            https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers/congres-maires-ras-bol-du-maire-ecouflant-maine-loire-1369821.html

  3. Vu le mode de production électrique en Allemagne, houille et gaz soupoudré de « renouvelable » en greenwashing, comment prétendre que des VE encore plus lourds que les thermiques vont représenter une solution aux objectifs CO2 compte tenu du surpoids des véhicules et des pertes de production/transport électrique et de conversion-stockage côté VE?
    Puis pourquoi détaxer de l’électricité dite renouvelable à base de km2 de produit de fonderie silicium ou d’éoliennes géantes sur km3 de socle en béton à chaque site de production?
    Tout ceci n’a aucun sens et AMHA aggrave même la situation.

    1. une voiture électrique en Allemagne reste beaucoup plus vertueuse qu’une thermique. L’Allemagne c’est 400g CO2/kWh, donc 80g/km si on consomme 20 kWh/100km
      à comparer aux 160g/km d’une thermique moyenne (chiffres en France, en Allemagne ça doit etre plus)
      et pour bien comparer faudrait comparer du puits à la roue, ce qu’on fait pour l’électricité, mais pas pour le pétrole. Donc on peut ajouter 25%, soit minimum 200g/km vs 80g/km dans un pays cancre.
      https://app.electricitymap.org/map

  4. Il existe pourtant une solution très simple et équitable pour taxer de maniere juste la mobilité électrique : il suffit de facturer le prix du kWh domestique par paliers progressifs. On conserve les tarifs actuels pour une consommation de base, et au dela on n’augmente progressivement. Simple, imparable et efficace.

    1. @Polaris : alors oui, mais non. Personnellement j’utilise peu d’électricité (four, lumières, appareils électronique). Ma chaudière en consomme aussi un peu (chaudière à biomasse).
      Mais, pour un même logement, sans chaudière biomasse mais avec radiateurs électriques, le kWh consommé serait largement plus important.

      Donc, c’est pour cela que certains veulent (argh !) un « pass kWh »…qui compterait absolument TOUT….
      L’électricité, la source de chauffage (si pas élec), les véhicules (avec équivalents carburant > kWh), les déplacements, la consommation de biens (on met un équivalent kWh sur les aliments par exemple).
      Et on donne un QUOTA aux gens………………

      Allo Orwell ?

      1. Orwell… ou les bonnes vieilles cartes de rationnement qui ont eu leurs heures de gloire à la fin des années 1940 (en mode dématérialisé of course). Certains partis politiques militent d’ailleurs pour des cartes individuelles de quota kWh, des cartes de quotas carburant, des carte de quota voyage en avion, des cartes de quota viande animale etc. Ne restera plus que la carte de quota bonheur (sévèrement rationnée bien sûr) 😉 …

    2. Le compteur Linky est capable si j’ai bien compris de mesurer le niveau de consommation instantané, donc quelque part de détecter les moments de charge forte.
      C’est une piste de taxation probable : dépasser un certain seuil de consommation instantané, la taxe est plus élevée (en hiver, cela ferait d’autant plus mal).
      A voir ce qui va sortir… une chose est sure : on payera, cher…

      1. @AQW : sauf que Linky est bête comme ses pieds et si Enedis active le protocole de communication avec les appareils (encore faut-il que lesdits appareils l’implémentent) alors un simple filtre CPL sur le général suffit à le rendre aveugle.

        Encore une fois, la consommation d’un même logement va dépendre du chauffage du logement, et des appareils électriques.
        Si j’ai un four à gaz ou un électrique (plaques gaz ou électriques), si j’ai un chauffage électrique ou autre, etc. la conso n’est absolument pas la même.

        Imaginez que l’on n’a que du chauffage électrique…au delà d’un seuil on taxerait pendant que quelqu’un qui chauffe au bois à foyer ouvert (très polluant en termes de particules fines) serait « invisible » à la taxe ?

        Surtout, la conso instantanée c’est une chose, mais c’est la conso à l’année qu’il faut regarder.

        Si vous mettez un filtre CPL, vous pouvez brancher votre voiture sur une prise 16A (3,7 kW), Linky ne saura pas si vous avez 3 radiateurs électriques allumés ou un four et des plaques, des machines à laver, etc. ou une voiture en charge.

      2. @AQV : cela revient à dire aux gens qui ont du chauffage électrique, qu’ils n’ont pas le droit de chauffer en hiver.

        1. à ceux qui se chauffent à l’électricité, on pourrait leur allouer un quotas, que l’on estimera par rapport à la performance énergétique du logement (ET on impose en parallèle une amélioration énergétique de ce batiment/logement si c’est très mauvais). Ainsi, le seuil de sur-taxe sera plus élevé, plus tard pour ceux qui se chauffent à l’élect.

          Sinon, imparable. Une puce identification/cafteuse pour chaque voiture, qui enregistre et communiquera aux autorités la conso d’élect annuelle….

  5. Nul doute que si les taxes pétrolière rapportent moins, il faudra taxer autre chose. Ceux qui roulent en électrique aujourd’hui bénéficient d’un avantage taxation modérée qui ne durera pas éternellement.
    Pour l’instant et pour quelques années encore il faut attirer le consommateur vers l’électrique qui progresse lentement si on sort les hybrides qui continuent à rapporter de bonnes taxes avec leur leur conso d’essence très majoritaire.

    1. En incluant toutes les taxes et l’abonnement, on arrive à 73% de coût supplémentaire par rapport au prix HT de l’électricité. c’est déjà pas mal je trouve.

  6. Dans toutes les présentations budgétaires, on sait que le vocabulaire doit être ajusté à la virgule près, corrigé plus que les calculs eux-mêmes. Oui le « compteur linky » ne suffira à équilibrer recettes, dépenses et ici on va plonger sur les discours. Rien qu’une hausse tangible comme à présent suffit à en freiner la consommation des carburants, d’où recette inespérée. Y a pas photos, ce sont les mots qu’il faudra

  7. Ca arrive ca arrive, recharge rgratos ou pas cher c est finis:

    Prenons l’exemple de Tesla. Si les premiers propriétaires de Model S ayant acheté leur voiture avant 2017 bénéficieront en théorie de la recharge gratuite à vie, il n’en est pas de même pour les suivants, d’autant que le programme de parrainage de la marque offrant jusqu’à 1500 kilomètres gratuits aux prescripteurs et aux nouveaux acheteurs a également été abandonné. Quand la marque américaine a commencé à facturer les recharges sur son réseau, le tarif du kWh était de 0,20 euros, puis de 0,24 euros. Soit à peine plus que le prix public moyen constaté du kWh domestique pour une recharge à domicile en heures pleines. Autrement dit charger à la maison sur une bonne vieille prise 230 V ou sur un Superchargeur revenait quasiment au même.

    1. le tarif du kWh Tesla a juste… doublé en deux ans, s’établissant au moment où j’écris ces lignes à 0,40 euro. Et cela, pour les clients Tesla. Car pour les autres, qui vont commencer à pouvoir charger chez Tesla avec des voitures d’autres marques, le tarif sera de 0,57 euro par kWh, un tarif qui pourra fluctuer en fonction de la station choisie. Tesla proposera cependant un abonnement de 12,99 euro par mois permettant d’accéder à un tarif préférentiel de 0,40 euro par kWh en moyenne. Soit le prix appliqué aux possesseurs de Tesla.

      Chez les autres opérateurs de recharge, c’est un peu le même son de cloche. Fastned propose un tarif de recharge en France de 0,59 euro par kWh sans abonnement ou de 0,45 par kWh moyennant un abonnement facturé 11,99 euros par mois.

      Reste le cas de l’autre grand opérateur, Ionity, qui gère un réseau presque aussi important que celui de Tesla en France et dans certains pays d’Europe (avec cependant un nombre moyen de stèles inférieur par station), et là, la note peut s’avérer plutôt salée, puisque le tarif théorique est de 0,79 euro par kWh. Théorique, car dans la pratique, Ionity est le seul à pratiquer un tarif non pas au kWh mais au temps de recharge, facturé à la minute. Une spécificité française aussi étrange qu’énervante pour certains électromobilistes. Car ces derniers ne sont pas égaux devant la borne. D’un côté ceux qui roulent dans des voitures à grosse autonomie – plus de 450 km en norme WLTP – et capables d’accepter une recharge à haute vitesse (Porsche Taycan, Audi e-tron GT, Kia EV6, Hyundai Ioniq 5, et… Tesla Model 3), en moyenne entre 200 et 270 kW, et pour qui une recharge de 50 kWh coûtera moins de 20 euros. De l’autre, ceux qui se déplacent avec des voitures à faible autonomie – moins de 300 km en norme WLTP – et à charge lente, pour qui récupérer 80% de batterie prendra pratiquement une heure, soit un coût de près de 50 euros. Plus du double. Une inégalité d’autant plus flagrante que ce sont généralement les voitures les moins chères – donc celles des clients les moins aisés – qui chargent le moins vite, et donc le plus cher.

      1. il n’empêche que rouler en thermique va devenir de plus en plus ruineux, les ordres de grandeur n’ont rien à voir avec les électriques même si les recharges gratuites deviennent rares (pas mal d’entreprises offrent la recharge à leurs employés)

        1. sauf qu il cela ne fonctionnera pas car cela rendra la vie invivable pour certains concitoyens il faut pas se leurrer ca ne vas pas se passer comme cela.

          Apres faire des voeux pieux c est facile en assumer les consequences (augmentation statospherique du cout du moindre objet manufacture, alimentation)

      2. CGhosn
        EN France, pour pouvoir vendre l’élect au kWh, il faut avoir le statut de fournisseur d’électricité (EDF, Engie, Indirect Energie, etc….). Cela implique certaines contraintes, obligations….

        Pour ceux qui ne veulent pas devenir fournisseur d’élect, ou ne peuvent pas, alors ils contournent cette loi en te facturant….un stationnement, proportionnellement à la durée de stationnement, avec une prise élect « offerte »

        1. En fait @Wizz, c’est surtout que le compteur de kWh doit être homologué et régulièrement contrôlé par les poids et mesures (les vignettes vertes avec une date sur les balances, pompes à carburant, etc.). En revanche un chrono n’a pas besoin…

          Plus simple et moins onéreux pour les opérateurs.

  8. Faute de pourvoir mettre le lien d’A-P:

    Comme je l’ai déjà mentionné ici récemment, j’ai eu l’occasion d’en faire l’expérience (volontaire) dans le cadre d’un essai au volant du MG Marvel R, excellente voiture au demeurant, mais à l’autonomie quelque peu limitée par temps très froid – soit 250 km – avec lequel un trajet Mantes-la-Jolie Lyon en passant par Paris m’a coûté 3 charges Ionity pour un total de près de 90 euros. Le même trajet dans les mêmes conditions avec une SUV de taille et de puissance équivalente (Audi Q5 2.0 TFSI e par exemple) m’aurait probablement coûté le même prix, soit une moyenne sur autoroute de 10 l/100km x 500 km x 1,80 €/L. Et nous parlons d’une situation où le prix de l’essence n’a jamais été aussi élevé. Il se peut aussi que cette dernière consomme moins de 10 l/100 à 130…

    La comparaison avec le prix de l’essence vaut ce qu’elle vaut, mais il est certain que cela reste l’étalon pour la plupart des automobilistes. Selon les chiffres de l’ADEME, en 2020 la consommation moyenne d’un véhicule essence était de 6,8 Litres aux 100 kilomètres. Si l’on prend un prix moyen du litre d’essence (SP98) à 1,80 euro, le coût aux 100 kilomètres est de 12,24 euros.

    Si l’on fait une moyenne à la truelle entre les trois principaux opérateurs présents en France, soit Tesla, Fastned et Ionity sans abonnement, on obtient un prix au kWh de 0,65 euro. Avec une consommation moyenne de 20 kWh/100 km (ce qui est assez optimiste avec certains modèles, surtout sur autoroute si l’on taquine régulièrement le 130 km/h), cela donne un coût aux 100 kilomètres de 13 euros.

    1. c’est exact pour ceux qui sont obligés de passer par le réseau de supercharger l’économie de consommation est limitée. Mais quand la recharge peut être faite en heure creuse à la maison, on ne dépasse pas 3€/100 km, soit l’équivalent de ce que me coutait mon AX diesel en 1989!

      1. Dans l’intérêt général, je milite pour la VE et pour la VT à moins de 3l/100 voire même l’objectif du litre aux 100 km !
        … Pourquoi pas l’hybridation économique ?
        Je ne crois pas au 100% VE dans le parc avant 2050.

        1. SGL
          Thibaut t’a déjà expliqué ce que représente une consommation de 1 litre d’essence pour un moteur thermique, déduire de son rendement énergétique, puis rapportée à 100km, et comparer avec une voiture électrique….

          1. Mais j’avais compris et je comprends encore aujourd’hui… 😉
            Mais je ne change pas d’avis, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est simplement du bon sens…
            Il faut les deux, VE et VT économique avec carburants « bio » si possibles même si c’est un peu une chimère.

  9. « Si le secteur des transports atteignait son objectif des gaz à effet de serre en grâce à une électrification complète, les revenus passeraient de 35 milliards d’euros (2019) à 23 milliards d’euros en Allemagne, si le système qui prévaut actuellement restait en place. »

    .
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    .

    https://www.lepoint.fr/environnement/allemagne-la-facture-tres-salee-de-l-electricite-verte-25-08-2015-1958952_1927.php
    « La loi sur les énergies renouvelables (EEG) mise en place en 2000, qui garantit aux producteurs de courant vert un tarif d’achat supérieur à celui de l’électricité conventionnelle, s’est révélée être un véritable gouffre financier. Attirés par des prix garantis élevés, des centaines de milliers de foyers se sont équipés de panneaux solaires. L’Allemagne doit ainsi verser près de 24 milliards d’euros de subventions aux producteurs d’énergies renouvelables chaque année. Ce programme a déjà coûté 300 milliards d’euros et l’ancien ministre de l’Environnement, Peter Altmaier, a estimé que la note pourrait atteindre 680 milliards d’euros en 2022. »

  10. je veux bien ne pas mettre tous les oeufs dans un même panier….à condition que le 2eme panier ne soit pas troué. Ça aussi, c’est simplement du bon sens

    Sur ma voiture, j’ai 4 pneus Michelin, dont je suis très content, très satisfait.
    Je pourrais aussi ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier, en m’équipant de 2 pneus Michelin, et de 2 pneus chinois.

    Question à tout le monde ici:
    -vous metterez 4 pneus michelin?
    -ou vous mettez 2 michelin, et 2 pneus de merde, juste pour le « bon sens » de ne pas mettre votre vie dans un même panier?

    .
    .
    Franchement SGL, parfois, c’est fou ce que tu peux être con, à appliquer les proverbes sans chercher à les comprendre….

        1. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/energies-renouvelables-pourquoi-le-retard-de-la-france-pose-probleme-897672.html
          article totalement biaisée et orientée, mensongère, suggérant que l’unique moyen de combattre le dérèglement climatique, d’atteindre la neutralité carbone, ce serait le développement des ENR…. Dès l’introduction, ça saute aux yeux

          « Si les émissions de CO2 du mix électrique français sont relativement faibles grâce au nucléaire historique, le bouquet énergétique global de l’Hexagone reste largement dépendant des combustibles fossiles. Pour s’en sevrer, les pouvoirs publics entendent développer massivement les énergies renouvelables, indépendamment d’une éventuelle relance de l’atome. Mais en la matière, les objectifs sont encore loin d’être atteints, et la perspective de la neutralité carbone en 2050 s’éloigne. »

          « Electrification des usages
          Et pour cause, en 2020, la part de ces dernières dans la consommation finale brute d’énergie n’était que de 19,1%, soit bien en deçà de la cible de 23,4% fixée par la PPE. Et atteindre l’objectif de mi-parcours fixé en 2023 paraît désormais impossible : d’ici à deux ans, la France devrait en fait ajouter 6,4 gigawatts (GW) de puissance éolienne, soit près de 40% de la capacité totale cumulée à ce jour. Elle devrait aussi presque doubler la capacité solaire photovoltaïque (de 12,6 GW à 20,6), nécessitant de mobiliser plusieurs milliers d’hectares. »

          6.4GW de solaire, avec des éoliennes de 10MW, il va falloir en construire. Et compte tenu du facteur de charge des éoliennes, env 25%, cela correspondrait à un réacteur nucléaire de 1.6GW fonctionnant à 100%. A peu de chose près, UN SEUL EPR, un seul!!!

          Bref, 3 EPR, ça représenterait cet objectif (+6.4GW éolien et +8GW PV)

    1. Souvent, dans les grands programmes régaliens ou militaires, dès que c’est possible, on prévoit une « doublure » comme une roue de secours galette… Pas parfait, mais qui dépanne bien en cas de rupture d’uranium ou défaut générique sur une série de centrales nucléaires.
      Des programmes entiers ont été déjà développés pour cet effet même si l’on savait qu’ils étaient moins bons !
      https://blog.europ-assistance.be/wp-content/uploads/thumbs/shutterstock_62765581-nryxtbbpb9wflt15ctjg7i98ejwmnunazvps6x74g8.jpg

  11. « En 2020, la part des renouvelables dernières dans la consommation finale brute d’énergie n’était que de 19,1%, soit bien en deçà de la cible de 23,4% fixée » >> C’est tout le pbm de l’éolien ou le solaire…les moments où ça ne veut pas, ben ca ne produit rien….installer 10 fois plus d’éolien ne produira (très cher) que les jours où il y a du vent.

    C’est pour cela que la France doit relancer la constructions de qq EPR pour assurer la période d’attente de la fusion (on y arrivera mais pas avant au moins 40 ans donc les EPR seront rentabilisés).
    D’ailleurs bonne nouvelle, la Commission Européenne n’a pas cédé au lobby allemand et a mis le nucléaire dans la taxonomie des énergies durables.
    Le gaz aussi, mais pour assurer la transition.

    Allez zou on EPRise…

  12. « en cas de rupture d’uranium » >> Ah si Lepage (déjà elle) et Jospin n’avait pas enterré Superphenix…

  13. Ben retournez en 1997 quand la décision stupide d’arrêter Superphenix a été prise 😉 On aurait une super roue de secours pour le coup 🙂

    1. actuellement, le nucléaire n’utilise que l’U235, qui représente 0.7% du minerai d’uranium

      avec les surgénérateurs, on peut utiliser l’U238. Cela multipliera par 140 la ressource exploitable!!!
      Là où le nucléaire conventionnel (U235) n’aurait que 100 ans de durée de vie avant épuisement des ressources, avec les surgénérateurs, on en aura assez (largement le temps qu’il n’en faut aux hommes de faire une 5eme ou 23eme guerre mondiale)

      vive les Verts (français)

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