Elon Musk : des promesses qui n’engagent que lui …
Certes, les sceptiques diront que nous sommes désormais cinq ans après les premières promesses d’Elon Musk, et aucun véhicule Tesla n’est encore doté d’un tel niveau d’autonomie.
Le dirigeant avait également promis que d'ici 2020, un million de robotaxis allaient parcourir les rues des grandes villes.
La dernière promesse en date de Musk pourrait être considérée en quelque sorte comme une résolution du Nouvel An puisqu'elle a été faite dans un entretien diffusée entre Noël et la Saint-Sylvestre.
Autonomie de niveau 4 sur Tesla : « fort probable » en 2022 selon Elon Musk
Répondant à des questions sur l'autonomie de niveau 4 dans une interview diffusé en podcast, Musk a déclaré qu'il semblait « fort probable » que cette fonctionnalité serait disponible en 2022.
Une déclaration surprenante selon certains, étant donné que le système de conduite entièrement autonome de Tesla demeure à l’heure actuelle toujours au niveau 2 et que seules la Honda Legend et la Mercedes-Benz Classe S sont des voitures certifiées de niveau 3, la première au Japon, la seconde en Allemagne (dans certaines conditions).
Fin 2020, le Japon est devenu le premier pays au monde à homologuer un système autonome de niveau 3 sur la voie publique, intégré sur une Honda Legend, commercialisée en série très limitée au printemps 2021 (100 unités).
Des intuitions plus que des affirmations
Musk a poursuivi en expliquant ce qui l'a amené à penser que le Tesla FSD (Full Self Driving ou conduite autonome intégrale) pourrait offrir de telles fonctionnalités avant la fin de l’année 2022.
Des propos plus proches d’un raisonnement élaboré à partir d’intuitions qu’un réel engagement du constructeur
Ses arguments ? le fait que le valeur du ratio calculé à partir du nombre d’interventions par million de miles (moments où le conducteur doit intervenir pour corriger un problème FSD) ont « chuté de façon spectaculaire ».
Des éléments semble-t-il suffisants pour Elon Musk … pour affirmer que "la probabilité d'un accident sur FSD sera inférieure à celle d'un humain moyen, puis nettement inférieure à celle d'un humain moyen ". Pour un peu, on serait rassuré … : il y aurait donc moins d’accidents avec le système de conduite autonome qu’avec un véritable conducteur …. Reste qu’il y aura tout de même des accidents …
Conscient que Tesla devra tout de même apporter des preuves de ce qu’il affirme aux régulateurs, Elon Musk souhaite que soit établi un standard qui ne soit pas seulement équivalent à un humain mais bien meilleur que l'humain moyen.
« Je pense que la sécurité doit être au moins 2 à 3 fois supérieure à celle d'un humain », a ainsi déclare le dirigeant.
Notre avis, par leblogauto.com
Les technologies Autopilot et Full Self-Driving de Tesla ont été sujets à controverses depuis le tout début.
Elon Musk a fait valoir que les gens avaient tendance à se montrer plus critiques envers la conduite autonome - comprenez : plus exigeants qu’avec des modèles classiques - bien que des accidents mortels se produisent chaque jour à cause de conducteurs humains.
Si cela est peut être vrai … et demeure tout de même à vérifier, il n’en demeure pas moins que le système de conduite de Tesla montre de sérieuses faiblesses lorsqu’il est confronté à des véhicules d’urgence. Sans parler du récent accident mortel survenu à Paris impliquant un véhicule de la marque.
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