CSE extraordinaire mardi de la Fonderie du Poitou Alu
Un CSE extraordinaire, convoqué mardi matin, "déterminera l'avenir du site" d'Ingrandes-sur-Vienne, juste au nord de Châtellerault, a souligné dans un communiqué l'intersyndicale CGT /CFE-CGC.
Piste d'un repreneur chinois ?
La semaine dernière, l'administrateur judiciaire avait évoqué la piste d'un repreneur chinois, le fondeur Huanxang, mais lundi, "on en est toujours aux discussions et il n'y aura pas d'offre ce soir", a affirmé lundi à l'AFP Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT, selon qui même une lettre d'intention est loin d'être acquise.
Vers une liquidation judiciaire ?
Si aucune offre n'est sur la table mardi matin, l'entreprise, avec ses quelque 320 salariés, dont 285 CDI, se dirigera vers la liquidation judiciaire. A moins d'un nouveau sursis.
En octobre, le tribunal de commerce de Paris avait étendu jusqu'au 10 janvier 2022 le délai pour permettre à Fonderie du Poitou alu de trouver un repreneur.
Le sous-traitant, en redressement judiciaire depuis avril, avait initialement jusqu'au 20 octobre, mais faute de candidats, le tribunal avait accordé un nouveau calendrier à l'entreprise qui fabrique des culasses en aluminium.
Selon l'intersyndicale, le tribunal avait désigné le cabinet de consultants Roland Berger pour chercher un repreneur en ciblant la zone hors-UE, notamment le continent américain, la Chine et l'Inde.
"Ils ont relancé des pistes européennes mais il n'y a rien de concret", selon Jean-Philippe Juin.
Capacité de retournement
Ce cabinet estime que le site a "une capacité de retournement" s'il se reconvertit des voitures thermiques vers les électriques et hybrides, selon la CGT.
Filiale du groupe Alvance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta, l'équipementier automobile ayant pour seul client Renault est en difficulté depuis plusieurs années. L'usine mitoyenne Fonderies du Poitou Fonte, qui produisait aussi pour Renault des carters diesel destinés principalement à des véhicules utilitaires, a fermé ses portes cet été.
Sources : AFP