Inde : soutien financier pour la transition vers véhicules électriques et hydrogènes
Ce plan devrait permettre à l'Inde "le passage à des véhicules plus propres, électriques et à piles à hydrogène", espère le gouvernement. Ajoutant qu’il ouvrira la voie à « une nouvelle ère dans la technologie de pointe » et permettra d’aller vers « une industrie automobile plus efficace et plus écologique ».
Mais baisse des incitations pour la production locale non VE
L'Inde a parallèlement réduit les incitations à stimuler la production locale d'automobiles et met désormais mis l'accent sur les véhicules électriques et les piles à combustible alors que le pays envisage de construire un écosystème pour une mobilité plus propre.
Le cabinet a réduit de moitié les dépenses liées aux incitations liées à la production pour le secteur automobile, à environ 260,580 milliards de roupies, a déclaré le ministre de l'Union Anurag Thakur aux médias après la réunion.
La réduction des dépenses est en grande partie pour accueillir les véhicules à énergie propre et garder des fonds si nécessaire pour soutenir d'autres types de véhicules et composants.
Avantages incitatifs pour les constructeurs
Les avantages incitatifs seront offerts aux constructeurs d'automobiles et de drones en Inde pendant une période de 5 ans.
Pour être éligible, les actuels ou futurs industriels devront investir au moins 34 millions de dollars en Inde durant 5 années.
Aucun détail supplémentaire sur le programme n'a été rendu public mercredi par le gouvernement, mais il a précisé qu'il s'attend à générer ainsi environ 5,8 milliards de dollars de nouveaux investissements et créer 750.000 emplois.
L’Inde compte sur Tesla pour stimuler la concurrence
L'annonce a été effectuée sur fond d'informations de presse affirmant que le constructeur de VE Tesla, envisageait d'entrer sur le marché indien.
Selon Awanish Chandra, analyste du secteur, tous les constructeurs devraient désormais figurer à égalité. Ajoutant toutefois : « le gouvernement sera très heureux si Tesla vient faire un investissement énorme. Cela constituera une bonne concurrence pour nos propres acteurs ».
L’Inde très fortement polluée
L'Inde est le troisième émetteur de carbone au monde et devrait devenir le pays le plus peuplé du monde d'ici le milieu de la décennie. Le pays est en passe de dépasser des propres objectifs, fixés dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat de 2015. Mais les émissions de carbone devraient encore augmenter de 50% d'ici à 2040, à cause de l'industrie et des transports. D'après les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, l'Inde devrait voir rouler quelque 25 millions de camions supplémentaires sur ses routes d'ici 2040.
Notre avis, par leblogauto.com
En février 2021, un article d’ET Auto affirmait que Tesla était sur le point de reprendre les réservations en Inde dès le début de l’année après des débuts – infructueux – opérés en 2016 sur le territoire indien. Ajoutant que les livraisons ne devraient débuter que plus tard dans l’année.
En 2016, le constructeur avait collecté un montant symbolique de 1000 dollars auprès de clients potentiels en Inde afin de réserver le Tesla Model 3, mais Elon Musk avait ensuite argué de difficultés liées aux normes FDI (Foreign Direct Investment : règles concernant les investissements étrangers en Inde) pour expliquer le report de livraisons.
Certaines préoccupations avaient été soulevées par Tesla au sujet des règles sur l’IED (ou IDE pour Investissements Directs à l’étranger) en Inde, lesquelles imposent aux entreprises à marque unique que 30% de l’approvisionnement soit produit sur le territoire national.
Le gouvernement indien a modifié les règles sur les IDE en 2019 et a autorisé l’approvisionnement en biens et services par le biais de fournisseurs tiers de l’entreprise. Ce changement dans la politique d’IDE de l’Inde a été utile pour des entreprises telles qu’Apple et Xiaomi.
Au cours de l’année 2020, l’Inde a assoupli les contraintes administratives pour les investissements étrangers dans certains secteurs industriels, en abolissant, sous certaines conditions, la nécessité d’approbation de la part de la Banque Centrale du pays.
C’est désormais au tour des constructeurs de véhicules électriques.
Sources : AFP, Bloomberg Quint