Essai Renault Arkana E-Tech 145 ch
Renault propose sa motorisation hybride E-Tech sur un nouveau véhicule de la gamme. L’Arkana récupère ainsi ce mode de propulsion déjà vu sur la Clio et le Captur. S’agit-il du SUV qu’il manquait au constructeur ?
Renault propose sa motorisation hybride E-Tech sur un nouveau véhicule de la gamme. L’Arkana récupère ainsi ce mode de propulsion déjà vu sur la Clio et le Captur. S’agit-il du SUV qu’il manquait au constructeur ?
En devenant hybride, le Renault Arkana ne change rien à son physique. Il garde ses codes de SUV coupé, plutôt en vogue chez les constructeurs premiums. Ses airs de Mégane ne laissent pas de doute sur son appartenance au constructeur de Boulogne-Billancourt. Le pack RS Line booste son look, sans le transformer en une bête de course. Pas de jantes de 21 pouces, de gros freins ou de pots d’échappement surdimenssionnés.
Hybride oui, mais pas rechargeable. Il n’y a donc pas de trappe sur l’aile opposée pour brancher un câble électrique. Il est ainsi impossible de distinguer ce modèle E-Tech, d’un autre Arkana. On peut configurer l’extérieur sans restriction. Certains regretteront les sorties d’échappements fictives, seulement là pour des questions de cohérence de style. Avec cette carrosserie, on pourrait s’attendre à un peu de sportivité et au moins 200 chevaux. Ce n’est pas le cas.
À l’intérieur, comme on l’avait déjà remarqué, il surprend par son espace à bord. Le coffre perd un tout petit peu de son volume à 480 litres. On se sent à l’aise à toutes les places, à l’avant comme à l’arrière. Sa carrosserie de coupé ne pénalise pas vraiment la hauteur sous pavillon, comme on le constate parfois. On note en fait un lien de parenté avec le Captur et donc de la Clio avec la mordernité qui va avec.
Là aussi, pas véritablement de différence avec un autre Arkana. Toutefois, l’instrumentation a certaines spécificités comme on l’attendait. On trouve dans la partie droite de l’écran couleurs derrière le volant, une jauge d’énergie correspondant à la capacité de la batterie. On peut également faire afficher les flux d’énergie notamment. On peut ainsi observer en roulant, les phases électriques et l’activation du thermique.
Renault le confirme, il n’y aura pas de Diesel sur la gamme de l’Arkana. D’où un intérêt tout particulier pour cette mortorisation hybride sans besoin de se brancher. Sous le capot on trouve un essence de 91 chevaux. Deux moteurs électriques de 49 ch et 20 ch sont alimentés par une batterie de 1,2 kWh. Sur le papier, ces 145 chevaux suffisent pour la plupart des tâches. Le fonctionnement se rapproche logiquement de celui du Captur E-Tech déjà essayé. On démarre systématiquement en électrique. Les passages d’une phase à l’autre se font sans à-coups.
Toutefois, on entend tout de même le moteur thermique quand il se met en action. On a de vrais moments en surfant juste sur l’électrique, parfois même au-delà des 60 km/h. La batterie se recharge assez facilement et ne se transforme pas en passager supplémentaire obèse comme dans un PHEV sur autoroute. La surprise vient en effet des consommations plutôt bien maitrisées. Le total de notre parcours d’une centaine de kilomètres nous a laissés avec un chiffre de 5,4 l.
Dans tous les cas de figure, on ne dépasse pas vraiment cette valeur. On passe même aisément en-dessous lors d’un parcours essentiellement urbain. Sur autoroute, l’axe le plus défavorable, on s’est maintenu tout juste en-dessous des 7 l. Difficile de trouver un hybride rechargeable capable d’un tel chiffre une fois la batterie vide. Ce système E-Tech qui ne pèse pas un âne mort, assure un comportement plutôt normal, sans transformer la voiture en enclume. On aimerait toutefois un peu plus de réactivité quand on hausse le rythme.
Renault concède avoir modifié la consistance de la direction après les premiers essais presse du 140 ch. La mise à jour a déjà été intégrée sur les chaines de production. L’Arkana ne dispose pas d’un mauvais compromis confort/dynamisme. Toutefois on préférera toujours une conduite coulée à son volant. Nul besoin de jouer dans la retenue pour empêcher la consommation de s’envoler. Derrière le volant, on mène une vie identique à celle d’un véhicule conventionnel finalement.
L’Arkana E-Tech offre peut-être le meilleur compromis en attendant une vie 100% électrique. Le système n’a pas franchement d’influence sur l’habitabilité et la contenance du coffre. Pas de fil à la patte, ni de surprise au chapitre des consommation. On le ressent également au niveau du prix, avec une gamme démarrant à 31 200 €. Il manque un effort supplémentaire sur la finition, et peut-être un peu plus de dynamisme pour encore mieux embellir le tableau.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
|
Renault Arkana -Tech | |
Prix (à partir de) | 31 200 € |
Prix du modèle essayé | 36 200 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne - Injection directe essence et X2 moteurs élec. |
Cylindrée (cm3) | 1 598 |
Puissance (ch/kW) | 145 / 106 |
Couple (Nm) | - |
Transmission | |
Roues motrices | av |
Boîte de vitesses | auto |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 215/55 R18 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 173 |
0 à 100 km/h (s) | 10,8 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,8 |
CO2 (g/km) | 108 |
Dimensions | |
Longueur (m) | 4,57 |
Largeur (m) | 1,82 |
Hauteur (m) | 1,58 |
Empattement (m) | 2,72 |
Volume de coffre (l) | 480 |
Poids (kg) | 1 435 |
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