Paris : stationnement payant pour les motos et scooters thermiques
Les deux et trois-roues motorisés thermiques devront s'acquitter d'un stationnement payant dès 2022 dans la Capitale. Plusieurs euros par heure sont prévus.
Les deux et trois-roues motorisés thermiques devront s'acquitter d'un stationnement payant dès 2022 dans la Capitale. Plusieurs euros par heure sont prévus.
David Belliard (EELV), adjoint à la maire PS Anne Hidalgo en charge de la transformation de l'espace public a annoncé la nouvelle ce mardi 15 juin 2021. Pour le moment, seuls les "deux-roues" avec un moteur thermique seront redevables du stationnement payant. Selon les quartiers, le tarif ira de 2 à 3 euros de l'heure. Un tarif résidentiel est prévu.
Les tarifs dépendront de l'arrondissement de stationnement : 3 €/h dans la zone 1 (1er au 11e arrondissement), 2 €/h dans la zone 2 (11e au 20e arrondissement). Pour le moment, aucune nouvelle vague de création d'emplacement spécifique 2-roues est prévue et les deux et trois-roues motorisés devront donc légalement continuer de se garer sur les emplacements voiture. Cela crée de vives tensions avec les "4 roues" et de nombreuses motos ou scooters se retrouvent soit déplacés soit à terre quand ils sont stationnés le plus légalement du monde sur un emplacement pour automobile.
Pourtant, la Maire, Anne Hidalgo, avait promis de ne pas rendre le stationnement des deux roues motorisés payant sous son mandat. Mais le stationnement payant de ces véhicules était à terme, un engagement de la candidate. Les promesses n'engagent que ceux qui les croient.
Officiellement, le but du stationnement payant est de "valoriser l'espace public parisien". Mais, on sait très bien que le stationnement payant est devenu une manne financière énorme pour les budgets des communes. Avec de plus en plus de deux roues motorisés utilisés en lieu et place des automobiles, la Mairie ne pouvait pas ne pas les taxer.
Le prix du stationnement des voitures devrait aussi grimper de 50 à près de 70%. En zone 1, l’heure va passer de 4 à 6 euros. Pour la zone 2 l'heure passera de 2,40 à 4 euros. Ceci sera effectif sans doute dès août 2021.
Certains se réjouiront de voir - enfin - les motos et scooters thermiques être taxés comme les autos (à 50% en fait environ). Et en cela, les maires ont raison de continuer. Au lieu de râler contre TOUT stationnement payant, certains préfèrent se réjouir de ne plus être les seuls tapés au portefeuille. Pour rappel, le stationnement payant était à la base pour forcer à un certain roulement de voitures stationnées dans les rues ou zones à forte affluence.
C'était le cas de certaines gares, ou de certaines rues très commerçantes. Puis, le stationnement payant généralisé a vite trouvé sa place dans les budgets des communes. Il ne sert plus à organiser un roulement des voitures stationnées, mais représente une manne financière. A Paris, les recettes au titre du stationnement payant s'élèvent à près de 380 millions d'euros par an. C'est tout de même plus de 4% du budget global de la capitale.
Dans d'autres villes, cela représente encore plus, en pourcentage, et les Maires refusent de se séparer d'une telle manne financière. Ici, les motos et scooters électriques seront épargnés, pour le moment.
C'est la technique - connue - du "diviser pour mieux régner". On ajoute peu à peu certaines catégories. Celles déjà taxées sont contentes de ne plus être seules, ceux qui sont encore épargnés se font discrets en espérant que cela continue pour eux.
Les deux et trois-roues motorisés thermiques devront s'acquitter d'un stationnement payant dès 2022 dans la Capitale. Plusieurs euros par heure sont prévus.
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