Suite à la pandémie à la Covid-19, l'Etat avait fait plusieurs gestes envers l'industrie automobile dont l'augmentation du bonus écologique qui était passé de 6000 à 7000 € pour un véhicule de moins de 45 000 €. Dès le 1er juillet, ce bonus repasse à 6 000 € (dans la limite de 27% du prix d'achat) et sera même de 5 000 € dès le 1er janvier 2022 normalement. En revanche, les véhicules électriques d'occasion conservent leur aide de 1000 € mise en place depuis le début 2021.
Pour un véhicule entre 45 000 et 60 000 € en prix d'achat, le bonus qui était de 3 000 € repasse à 2 000 €. Au-delà, il n'y a plus de bonus et cela ne change pas. Les hybrides rechargeables ou PHEV voient aussi leurs aides baisser. Ainsi, de 2 000 € pour un véhicule de moins de 50 000 € capable de rouler 50 km en 100% électrique et émettant entre 21 et 50 g/km de CO2 (WLTP), l'aide étatique redescend à 1 000 € à partir du 1er juillet et disparaîtra à partir de 2022.
| VE de moins de 45 000 € | VE entre 45 000 et 60 000 € | VE de plus de 60 000 € |
Avant le 1er juillet 2021 | 7 000 € | 3 000 € | 0 € |
Après le 1er juillet 2021 | 6 000 € | 2 000 € | 0 € |
Après le 1er janvier 2022 | 5 000 € | 1 000 € | 0 € |
Une prime de conversion réservée aux véhicules essence, hybrides ou électriques
Autre changement d'importance, à partir du 1er juillet, la prime de conversion ne concernera plus l'achat d'un véhicule Crit'Air2. Donc, désormais, seuls les véhicules essence (les Diesel étant exclus de la vignette Crit'air 1 NDLA) de moins de 10 ans pourront vous faire bénéficier d'une prime de conversion pour la mise au rebus d'un véhicule plus ancien.
A noter que le plafond d'émission pour ces véhicules éligibles passe aussi à 132 g/km et descendra à 127 g/km à partir de 2022. Des véhicules essence homologués à moins de 132 et même 127 g/km, cela ne court pas les rues, à moins de se contenter d'une citadine ou de passer à l'hybridation.
Le marché du véhicule électrique en France connaît un vrai boom depuis plusieurs années, et encore plus depuis 2020. D'une part de marché très marginale, le VEB est passé à des chiffres relativement signifiants. C'est dû, d'une part à une offre de plus en plus étoffée avec des véhicules affichant une autonomie d'au-moins 300 km WLTP, et d'autre part par l'obligation faite aux constructeurs de baisser la moyenne des d'émission de CO2 de leur gamme. Le VE est avec le PHEV le meilleur moyen d'atteindre les objectifs et d'éviter les lourds amendes prévues par l'Europe. On met donc en avant le VE.
Vole petit marché, vole...
Mais, ne serait-il pas temps après plus d'une décennie à soutenir le marché électrique (premier bonus-malus en 2008 NDLA), de baisser fortement les aides pour assainir ce marché et le laisser trouver ses propres repères ? Il y aura sans doute un trou d'air sur les ventes, mais qui sera compensé avant par des prises de commande pour bénéficier des derniers bonus.
Cette libération progressive pourrait passer par une phase où on baisse à la fois le bonus, ainsi que le plafond de 45 000 à 40 000 € par exemple. Puis à 30 000 € en 1 ou 2 ans. Cela permettrait de concentrer l'aide sur les véhicules électriques les plus propres (les moins sales ?) et d'éviter d'alimenter artificiellement un marché qui semble mûr pour cette baisse. Surtout, une partie de l'argent récupéré via la baisse du bonus pourrait alimenter par exemple un bonus plus important pour les quadricycles lourds électriques qui pour l'instant ne bénéficient que de 900 € d'aide. Là encore cela favorise des véhicules largement moins émetteurs de CO2 au quotidien et légers.
Cette baisse serait à programmer sur 1 ou 2 ans pour permettre aux constructeurs d'adapter leur gamme, ainsi que leur discours.