Essai Porsche Taycan propulsion de 476 ch
La Porsche Taycan se décline désormais en propulsion. Sur le papier, elle se montre plus endurante et moins chère. Quid des sensations ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
La Porsche Taycan se décline désormais en propulsion. Sur le papier, elle se montre plus endurante et moins chère. Quid des sensations ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
Comment distinguer une Porsche Taycan, d’une 4S, d’une Turbo ou d’une Turbo S ? À quelques détails près, on ne peut pas, si ce n’est pas marqué dessus. Et c’est bien là l’un des points forts de cette Taycan. Peu importe la version, elle impressionne, on n’y voit pas autre chose qu’une berline sportive. Avec le très long catalogue des options, rassurez-vous, on peut la personnaliser aisément.
Notre modèle d’essai s’exhibe dans un coloris métallisé, baptisé Gris Volcano. Cela lui donne encore un peu plus d’élégance. On peut l’agrémenter comme les autres modèles de jantes de grandes dimensions, des 20 pouces en l’occurrence. Comme toutes les Taycan, l’aileron actif se déploie sur commande ou automatiquement à partir d’une certaine vitesse. Un détail qui fait toujours son petit effet.
Dans l’habitacle, cette Taycan propulsion ne perd évidemment pas une once de son raffinement. On craque toujours devant cet intérieur hyper technologique. L’arsenal d’équipements donne le vertige. Parmi les 26 880 euros d’options, le système Hi-Fi Bose, les sièges chauffants, une pompe à chaleur, un ionisateur, les caméras 360° entre autres. On se sent extrêmement bien installé dans les sièges confortables et taillés pour le sport. À l'arrière, c'est plus compliqué.
Pour la classe, sur le haut de la planche de bord trône un chronomètre typiquement Porsche. Le volant s’apparente à celui de la 911, avec les boutons habituels et la molette des modes de conduite perché sur la branche droite. On trouve en outre quelques touches tactiles d’accès direct sur l’écran servant de compteurs, pour la rehausser, passer les suspensions en sport ou désactiver l’électronique.
Mais passons aux choses sérieuses, à commencer par la technique. En abandonnant un de ces moteurs, la Taycan devient ainsi propulsion. D’emblée, cela lui fait économiser 90 kg sur la balance. La puissance de base passe à 380 chevaux sur le seul bloc arrière, 476 même lors des Launch Control/Overboost. Cela sert en outre son autonomie qui passe à 482 kilomètres avec la batterie de 93,4 kWh. On le doit aussi logiquement aux consommations plus réduites par rapport aux déclinaisons plus véloces.
Certes, les accélérations perdent sensiblement en sensations. Les estomacs de vos passagers vous remercieront. Toutefois, levons les doutes, avec un 0 à 100 km/h en 5,4 secondes, elle ne se traine pas au moment de quitter un péage. La vitesse de pointe de 230 km/h permet toujours de perdre trois fois son permis sur une autoroute française. Pour marquer le coup, Porsche a établi un record de drift ininterrompu de 42 kilomètres pendant 55 minutes. Nous nous sommes essayés à l’exercice, sans grand succès. Mais le plus intéressant n’est pas là.
Effectivement, en débranchant toutes les aides, surtout sur sol mouillé, elle devient délicate comme beaucoup de puissantes propulsions dans cette configuration. Sans les 4 roues motrices, perd-elle en sérénité ? La réponse est définitivement non. L’électronique veille au grain, même sur route extrêmement glissante. Elle n’amorce même pas le semblant d’un dérapage, quand les assistances restent branchées. Nul besoin d’opter obligatoirement pour une 4S ou une Turbo, pour gagner en confiance lors d’un jour de pluie.
On trouve toujours une boite de vitesses à deux rapports, transparente dans son fonctionnement. La voiture offre un compromis surprenant, avec un agrément de conduite de haut vol et un bon niveau de confort. Pour faciliter les déplacements de cette voyageuse électrique, le client Porsche a accès à des hotels partenaires, où il aura l’assurance de pouvoir recharger gratuitement sa Taycan pendant son séjour. Pour le reste, l’accès aux puissantes bornes Ionity lui assure une recharge rapide. L’indispensable cable de Type 2, apparaît toujours sur la liste des options.
La Porsche Taycan propulsion se montre plus accessible à 86 254 euros. Mais il ne s’agit pas que de cela. Sa consommation mieux maitrisée la rend plus endurante. En outre, même si elle s’avère moins véloce, elle offre un bon équilibre avec le plaisir de conduite, et le confort bien tenu. La vérité des chiffres montre que les clients la plébiscitent, puisqu’on en vend désormais plus que des Panamera. Dans le haut de gamme, la transition vers l’électrique semble également s’imposer de plus en plus. Notre modèle bardé d’options réclame tout de même 113 734 euros.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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Porsche Taycan | |
Prix (à partir de) | 86 254 € |
Prix du modèle essayé | 113 734 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | électrique |
Cylindrée (cm3) | - |
Puissance (ch/kW) | 476 / 350 |
Couple (Nm) | 357 |
Transmission | |
Roues motrices | arrière |
Boîte de vitesses | 2 + marche arrière |
Châssis | |
Freins | à disques + régénération |
Jantes et pneus | 245/45 R20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 230 |
0 à 100 km/h (s) | 5,4 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 21,6 |
CO2 (g/km) | 0 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 963 |
Largeur (mm) | 1 966 |
Hauteur (mm) | 1 394 |
Empattement (mm) | 2 900 |
Volume de coffre (l) | av. 84 / ar. 407 |
Poids DIN (kg) | 2 130 |
La Porsche Taycan se décline désormais en propulsion. Sur le papier, elle se montre plus endurante et moins chère. Quid des sensations ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
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