Essai DS9 E-Tense 225 ch
La DS9 débarquera sur nos routes l’automne prochain. Elle a la lourde mission de s’inviter sur le très sérieux segment des berlines premium. Peut-elle vraiment rivaliser ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
La DS9 débarquera sur nos routes l’automne prochain. Elle a la lourde mission de s’inviter sur le très sérieux segment des berlines premium. Peut-elle vraiment rivaliser ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
DS nous accueille avec ce message concernant la nouvelle DS9 : La puissance de l’élégance. Le lieu de réception prestigieux où nous nous trouvons surplombe les vignes, avec une vue imprenable sur Épernay. La voiture se fond assez bien dans le décor. Son design plutôt classique au premier abord, ne la distingue pas trop de ce qui se fait déjà. Mais DS se démarque dans les détails. A l’avant, la large calandre brillante reçoit le logo de la maison. Les phares aux éléments internes pivotants, font leur petit effet au démarrage.
DS aime le chrome. Une barrette court au milieu du capot. L’entourage des vitres dans ce matériau habille le profil. Même musique à l’arrière, avec le jonc joignant les deux feux. Ces derniers en écailles, offrent à la voiture une signature lumineuse unique. En outre, une paire de petites diodes de position trônent au-dessus de la lunette arrière. Il s’agit d’un clin d’œil à la DS de 1955. Le troisième stop se trouve posé à l’avant du coffre, comme un discret becquet. Reste à savoir si les potentiels clients seront sensibles à ce design.
À bord, on prend conscience de la vision du luxe de DS. Là aussi, dans les détails la présentation impressionne. La qualité des cuirs vaut largement ce qui se fait de mieux ailleurs. Toutes les commandes en aluminium guilloché donnent un cachet singulier à cet intérieur. Les surpiqures aux points perle participent à cette ambiance luxueuse. Ajoutez à cela la sellerie au motif bracelet de montre, les aérateurs aux grilles dessinées avec style, l’alcantara au plafond et l’on obtient une vraie atmosphère agréable.
Cependant, on tique sur les plastiques bien noirs en partie basse, comme pour les dissimuler le plus possible. On aurait aimé un peu plus de moquette à l’avant, ou un revêtement qui fasse moins cheap, même si on ne les voit pas. On aime beaucoup la montre B.R.M. juste au-dessus du bouton de démarrage. Elle se dévoile en pivotant quand on met le contact. Effet garanti auprès de vos passagers ! A l’arrière, les occupants trouveront une vaste place sur toutes les cotes.
Ils ont droit à leurs réglages personnalisés, avec des programmes de massages notamment. En termes d’équipements, la DS9 ne partagera pas les mêmes que la fraiche DS4 que nous découvrirons dans quelques mois. Elle récupère ceux de la DS7 Crossback. Deux écrans couleurs à bord, dont un en guise de compteurs. Il ne manque rien, avec cette vraie tablette tactile connectée. Il reste quelques boutons raccourcis physiques bienvenus. On regrette cependant des détails ergonomiques agaçants, comme les commandes de vitres au milieu, et non sur la contre-porte côté conducteur.
Cette DS9 se doit d’être au top du confort. Pour cela elle optimise son amortissement piloté, avec une caméra qui scanne la route. L’intervention de ce système qui ne marche pas la nuit, est transparente. Difficile de noter une différence notable avec ou sans. Néanmoins, on n’imagine pas la voiture soudainement désagréable en suspensions lors d’un voyage nocturne. Même si elle partage sa plateforme avec la 508, DS a maximisé la douceur à bord. Elle survole gentiment le bitume pour une vie la plus paisible possible.
On peut tenter de faire vomir ses occupants en augmentant le rythme, ce qui n’a guère d’intérêt au premier abord. Comme nous sommes taquins, nous avons bousculé notre passagère sagement assise à l’arrière. La voiture se repose alors généreusement sur ses appuis, mais garde son cap en toute sécurité. Elle n’a pas un comportement qui surprendra son chauffeur quand il pressera le pas. Le roulis moins rigoureusement tenu que sur une dynamique 508, pousse simplement à préférer une conduite plus en accord avec la philosophie de cette DS9.
La chaine de propulsion hybride est identique à la berline au Lion en 225 chevaux, prenant le nom ici de « E-Tense ». Ainsi la berline aux dimensions proches d’une Audi A6 peut parcourir aisément entre 35 et 40 kilomètres sur un parcours périurbain, à la seule force de l’électrique. La consommation navigue ensuite, suivant le niveau de charge de la batterie de 11,9 kWh, entre 5 et 8 litres au plus haut sur autoroute. Les temps de recharges sont habituels pour une PHEV, avec un temps de 1h45 sur une borne adéquate, grace au chargeur embarqué de 7,4 kWh.
La DS9 ne manque pas de qualités. Est-ce suffisant pour faire hésiter un client d’Allemande ? DS n’a sans doute pas l’ambition de les faire vaciller sur leur podium. Cependant, celui qui voudra se différencier, pourra y voir une alternative. Il lui manque tout de même des Diesel. Sans oublier un hic, son lieu de fabrication qui pourrait en refroidir certains. Elle est assemblée en Chine. Ses tarifs débutent à 48 900 €. Comptez près de 80 000 € pour notre modèle d’essai équipé de toutes les options.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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DS9 | |
Prix (à partir de) | 48 900 € |
Prix du modèle essayé | 79 900 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne - Injection directe turbo essence + électrique |
Cylindrée (cm3) | 1 598 |
Puissance (ch/kW) | 225 / 165 |
Couple (Nm) | 300 |
Transmission | |
Roues motrices | av |
Boîte de vitesses | auto 8 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 235/45 R19 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 240 |
0 à 100 km/h (s) | 8,3 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 1,5 |
CO2 (g/km) | 33 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4,93 |
Largeur (mm) | 1,93 |
Hauteur (mm) | 1,46 |
Empattement (mm) | 2,90 |
Volume de coffre (l) | 510 |
Poids (kg) | 1 839 |
La DS9 débarquera sur nos routes l’automne prochain. Elle a la lourde mission de s’inviter sur le très sérieux segment des berlines premium. Peut-elle vraiment rivaliser ? Nous l’avons essayée sur les routes de Champagne.
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