Bonne nouvelle pour l'emploi dans le Pas-de Calais ! La direction de la nouvelle usine de batteries pour voitures électriques (ACC) de Stellantis et Total a indiqué mardi que le site pourrait générer entre 1.400 et 2.000 emplois d'ici 2030 à Douvrin.
Concertation lancée le 25 février
Une concertation va être lancée le 25 février prochain autour de cette usine implantée sur le site de la Française de mécanique, qui produit des moteurs pour Peugeot, Citroën et les autres marques du groupe PSA, qui a désormais fusionné avec FCA pour former Stellantis.
La coentreprise, baptisée Automotive Cells Company (ACC), réunit à 50-50 Stellantis avec le spécialiste français des batteries Saft, filiale de Total.
Centre de recherche à Bordeaux, usine pilote à Angoulême
Dans un premier temps, ACC devrait avoir un centre de recherche opérationnel mi-2021 à Bruges, près de Bordeaux.
Une usine pilote est également en cours de construction à Nersac, près d'Angoulême. La construction d'un premier bloc de cette "gigafactory" doit débuter début 2022 sur les communes de Douvrin et Billy-Berclau, pour un démarrage de la production fin 2023.
Entre 350 et 500 personnes devraient travailler dans ce premier "bloc" en 2024, a précisé lors d'une conférence de presse le directeur général d'ACC, Yann Vincent.
L'entreprise sera Seveso seuil bas, un niveau lié au stockage des matières premières. Un deuxième bloc sera construit à Douvrin et un troisième à l'usine Opel de Kaiserslautern, en Allemagne.
ACC recherche des compétences
"Les procédés de fabrication que l'on va utiliser sont très automatisés et très pointus dans leur conduite. Nous allons avoir besoin de conducteurs de lignes automatisées compétents, de professionnels de maintenance, de quelques experts en chimie, de techniciens qualité", a précisé Yann Vincent. Avis aux amateur(rice)s.
L'usine de batteries, solution que partielle au déclin du thermique
L'usine de batteries "est une solution, qui n'est peut-être que partielle", à la "baisse d'activité" dans la production de moteurs thermiques et plus largement à la désindustrialisation a tenu à souligner le directeur général d'ACC. Ajoutant : "je ne vois pas pourquoi une personne qui travaille aujourd'hui chez Bridgestone n'aurait pas le bon niveau de compétences pour travailler chez ACC". Tout un programme ….
Des objectifs ambitieux
L'objectif d'ACC est d'atteindre une capacité de 8 GWh dans un premier temps, puis une capacité cumulée de 48 GWh à l'horizon 2030 au total sur les deux sites.
ACC vise ainsi à fournir chaque année environ un million de voitures. "Nous avons vocation à servir Stellantis mais pas uniquement. Nous discutons d'ores et déjà avec tous les constructeurs", a souligné Yann Vincent. "Notre ambition est d'être le leader européen des cellules et modules de batteries pour véhicules électriques" a-t-il poursuivi.
Eventuel rapprochement avec Renault au point mort
Quant à un éventuel rapprochement avec Renault, la direction d'ACC n'a pas émis de commentaire sur le sujet, qui semble être au point mort.
Notre avis, par leblogauto.com
Comme le dit lui-même le directeur général d'ACC, l'usine de batteries en peut être qu'une solution que partielle au déclin du thermique. Si la création de 2000 emplois est certes satisfaisante, il n'en demeure pas moins que beaucoup d'autres pourraient être supprimés.
Reste aussi à former les futurs employés ….
Sources : ACC, AFP