Nissan devrait fermer ses canaux de distribution dans 30 pays européens
Le tableau complet du programme de restructuration à grande échelle de Nissan Motor en Europe a été révélé indique ainsi le journal japonais.
Dans le cadre de son plan de redressement mondial - stratégie totalement opposée à la politique d'une expansion rapide menée par l'ancien président déchu, Carlos Ghosn - Nissan devrait ainsi fermer ses propres canaux de distribution en Europe en 2021.
Le retrait du réseau commercial vise une trentaine de pays, principalement en Europe de l'Est comme la Hongrie et la Pologne, mais aussi dans certaines parties de l'Europe de l'Ouest comme les Pays-Bas.
Les activités commerciales de Nissan sur le territoire européen se poursuivront via le réseau de vente européen de Renault et aux importateurs locaux.
Sous-traitance de la production et des ventes à Renault
La production et les ventes locales seront sous-traitées à Renault, son partenaire au sein de l'Alliance, en vue d'accélérer le retour à la rentabilité des activités européennes, véritable "fardeau" pour la direction.
Dans le même temps, les capacités de production seront réduites.
Réduction de personnel de Nissan Europe en France
Le journal nippon précise également que le siège de Nissan Europe, situé en France, qui a pour mission de superviser les activités européennes du constructeur, réduira son personnel à mesure que les opérations de vente et de marketing diminueront sur le territoire européen.
Le constructeur ciblera son développement commercial sur cinq pays : le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne, et la Scandinavie, où les véhicules électriques (VE) sont de plus en plus répandus.
Un paragraphe « étrangement » non traduit par Reuters …. mais bel et bien présent dans l'article initial écrit en japonais sur le site Yomiuri ….
En février 2020, Nissan avait annoncé qu’il allait fermer son siège européen de Rolle – situé en Suisse – d’ici 2022, pour n’avoir à terme qu’un seul siège sur le territoire européen, à Montigny-le-Bretonneux, en région parisienne. Ajoutant que le site regrouperait à terme le personnel des deux entités.
Une opération qui s’inscrit dans la volonté de Nissan de redresser la barre et de réduire les coûts alors que le groupe multiplie les contre-performances – financières et commerciales – ces derniers temps, avais-je alors indiqué.
« Avoir deux sièges, un en France et un en Suisse, n’était pas très efficace. On a décidé de tout mettre ensemble pour avoir plus d’efficacité sur un seul siège ici en France », a déclaré Gianluca de Ficchy, directeur de Nissan Europe, lors d’une rencontre avec des journalistes. Précisant que le processus débuterait en 2020 et serait achevé en 2022.
Après Barcelone, fermeture de l'usine de Nissan Avila en Espagne
En plus de l'usine de Barcelone (Espagne), dont la fermeture a déjà été annoncée, l'usine espagnole d'Avila sera convertie en entrepôt de distribution. Avec la fermeture de ces deux usines, toute la production de véhicules utilitaires en Europe sera confiée à Renault.
Nissan se détourne de l'Europe
A l'heure actuelle, Nissan a d'ores et déjà enclenché une politique de réduction de ses activités en l'Europe, souhaitant se concentrer sur la Chine, les États-Unis et le Japon.
Nissan réduit la voilure
Le constructeur, qui s'attend à enregistrer une perte d'exploitation record de 340 milliards de yens (2,71 milliards d'euros) d'ici le 31 mars 2021, réduit en parallèle sa capacité de production. Le nombre de ses modèles commercialisés devrait être réduit d'un cinquième. Objectif : réduire les dépenses d'exploitation de 300 milliards de yens (2,39 milliards d'euros) sur trois ans.
L'article ne fournit pas de détails sur l'ampleur des réductions concernant la sous-traitance.
Notre avis, par leblogauto.com
Dommage qu'il faille que Nissan aille mal, financièrement parlant, pour que les deux partenaires de l'Alliance opèrent une réelle synergie …
Sources : Reuters, Yomiuri