Pas de menace apparente pour Mercedes
Martin Schwenk, patron de Mercedes en Inde, a parallèlement indiqué que les activités de son entreprise en Inde demeuraient solides et ne devaient faire face à aucune menace apparente de la part de la part de Tesla, lequel a gagné en échelle et en capitalisation boursière ces derniers mois.
Pour rappel, les deux constructeurs sont en concurrence sur divers marchés, notamment la Chine voisine, les États-Unis et de nombreux pays d'Europe.
L'arrivée de Tesla en Inde devrait doper le marchés des VE
Interrogé sur le point de savoir si l'entrée de Tesla en Inde est une source d'inquiétude pour les activités de Mercedes, Schwenk estime au contraire que « l'entrée de toute nouvelle marque crée un intérêt supplémentaire et des marchés supplémentaires ». Ajoutant que cela ne valait pas seulement pour Tesla mais pour d'autres concurrents très actifs sur le territoire indien.
A l'heure actuelle, le Mercedes EQC ne fait face à aucune concurrence dans son segment en Inde puisqu'il n'y a pas de voiture électrique de luxe disponible. Le constructeur a opté pour un déploiement progressif. La phase I des ventes comprend 13 sites dans six villes, dont Delhi, Mumbai, Pune, Bangalore, Hyderabad et Chennai.
Le ministre indien des transports conforme les débuts commerciaux de Tesla en Inde
Le ministre indien des Transports, Nitin Gadkari, a confirmé fin décembre que Tesla ferait son entrée en Inde au début de cette année.
S’exprimant lors du programme Indian Express Idea Exchange, M. Gadkari a indiqué que le constructeur américain de véhicules électriques débuterait ses activités par une présence commerciale et qu’il examinerait la possibilité de fabriquer ses produits localement plus tard en fonction des ventes qu’il réaliserait dans le pays.
Tesla dispose désormais d'une filiale indienne enregistrée auprès du registre des entreprises (RoC) à Bangalore, dénommée Tesla India Motors and Energy Pvt Ltd.
L'Inde pousse l'industrie automobile vers l'électrique
Inquiet de l'augmentation de la pollution dans les villes et de la facture croissante des importations de carburant, le gouvernement Modi a poussé l'industrie automobile indienne à passer à l'électrique, en lançant une variété d'incitations pour encourager l'adoption de voitures vertes.
Il s'agit notamment d'un taux de TPS plus bas (seulement 5% contre 28% plus pour les voitures non électriques), des subventions aux acheteurs et des avantages fiscaux sur leur achat.
Notre avis, par leblogauto.com
Mercedes a beau faire le fanfaron … il ne possède à son catalogue indien que le SUV EQC en terme de véhicules électriques, et ce, depuis octobre 2020. Cela sera-t-il suffisant pour contrer Tesla ?
Autre élément de taille : les tarifs. Si Mercedes-Benz India annonce l'introduction de ce nouveau modèle comme les débuts d'une ère du «luxe durable», son « offre de lancement» est beaucoup plus élevée que sur d'autres marchés.
La Mercedes EQC est proposé à environ 107 000 euros, de sorte que l'e-SUV coûte aux acheteurs indiens presque le double de ce que les clients paient sur d'autres marchés !
Au Royaume-Uni, par exemple, la Mercedes électrique débute à 65 640 £ pour l'EQC le plus basique. La variante la plus chère, l'EQC AMG Line Premium Plus, coûte 74 530 £. Dans le reste de l'Europe, le prix de base se situe autour de 60 000 euros.
Le prix élevé est dû aux taxes à l'importation extrêmement élevées en ce qui concerne les voitures étrangères en Inde.
D'ou l'intérêt pour Tesla de rapidement produire local ?
Sources : Times of India, electrive.com