Ineos rachète le site smart de Daimler à Hambach
C'était dans les cartons, hier lundi, le groupe britannique Ineos a signé le rachat du site smart à Hambach (Moselle) selon "des sources proches de la direction du site Mosellan".
C'était dans les cartons, hier lundi, le groupe britannique Ineos a signé le rachat du site smart à Hambach (Moselle) selon "des sources proches de la direction du site Mosellan".
"La vente a été signée lundi soir", a-t-on déclaré de même source, confirmant une information du Républicain Lorrain. Ineos doit produire un 4x4 sur le site de Hambach, où Daimler s'est engagé à poursuivre la production d'une smart électrique jusqu'en 2024 selon l'AFP.
Pour rappel, Daimler, la maison mère de Mercedes et de smart a décidé de se séparer du site de Hambach, le site historique de la marque smart. Cela fut une surprise, car Daimler avait, au préalable indiqué qu'il souhaitait produire sur le site un véhicule électrique sous la marque Mercedes : le EQA.
La smart de son côté file en Chine où elle sera assemblée, en 100% électrique, avant d'être réimportée en Europe. Pour le site de Hambach qui a longtemps fait figure de modèle, ce fut la douche froide jusqu'à l'arrivée du "chevalier blanc", Ineos avec son Grenadier. Le 4x4 fortement inspiré du Land Rover ne devrait pas remplacer 100% de la production du site, mais l'avenir est déjà moins noir.
Le rachat avait été validé le 12 novembre par le comité social et économique (CSE) de smart France. Selon l'Est Républicain, la smart fortwo y restera produite jusqu'à l'horizon 2024. En parallèle, le Grenadier d'Ineos y sera produit à partir de 2021. On nous précise même que tout s'est déroulé à distance, chacun chez soi. Par conséquent pas de belle photo pour immortaliser la cession. On n'est peut-être pas tout à fait tranquille chez Daimler et les confinements tombent à point nommé.
Smartville comme le site fut longtemps appelé a fait figure de modèle à plusieurs titres. D'abord, il est implanté en Moselle et est le fruit d'une coopération germano-française. Inauguré en 1997 par le Président Chirac et le Chancelier Kohl, le site est aussi un modèle d'intégration des sous-traitants qui produisent directement sur le site, réduisant les coûts, les temps d'attente, etc. C'est tout cet écosystème qui est mis à mal avec l'arrêt des smart fortwo.
Ineos a de l'ambition pour son Grenadier. En effet, en plus de la motorisation thermique pure, le groupe britannique a signé un accord avec le Coréen Hyundai sur l'étude et la mise en production d'un groupe moteur avec pile à combustible à hydrogène. Une façon d'électrifier le gros 4x4 et de verdir un peu son image. Pour le site de Hambach, c'est une nouvelle mobilité à inventer, en passant de la micro-puce des villes au gros 4x4...
Le lancement de l'Ineos Grenadier n'en finit pas d'étonner. D'abord, on pensait que ce serait fait dans un petit atelier artisanal comme il y en a tant au Royaume Uni. Puis Ineos a eu dans son collimateur deux sites, dont un au Pays de Galles avec une production partielle sur les deux sites.
Enfin, il y a eu la rumeur Hambach avec la direction de Daimler qui a vu là une belle opportunité de se débarrasser du site de la smart, sans doute avec des frais, mais moins qu'une fermeture sèche pure et simple. L'aventure Ineos va-t-elle durer ? Rien n'est moins sûr. Mais pour l'instant c'est la porte de sortie pour Hambach et "smartville".
Illustration : Ineos
C'était dans les cartons, hier lundi, le groupe britannique Ineos a signé le rachat du site smart à Hambach (Moselle) selon "des sources proches de la direction du site Mosellan".
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