Renault : accord CFE-CGC pour 2500 postes supprimés en ingénierie
par Elisabeth Studer

Renault : accord CFE-CGC pour 2500 postes supprimés en ingénierie

Le syndicat CFE-CGC de Renault a annoncé jeudi sa décision de signer l'accord sur la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires. Rendant de facto valide le texte d'ores et déjà signé par FO.

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Le syndicat CFE-CGC de Renault a annoncé jeudi sa décision de signer l'accord sur la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires. Rendant de facto valide le texte d'ores et déjà signé par FO.

Un accord inscrit dans un vaste plan d'économies

Cet accord s'inscrit dans le cadre du plan d'économies plus large de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, annoncé fin mai par la direction. Lequel prévoit 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France. Les 2.100 suppressions de postes  prévues dans les usines françaises restent à négocier.

Accord validé de facto

À elles deux, la CFE-CGC (premier syndicat du groupe) et FO (4e) totalisent un peu plus de 50% de représentativité syndicale, ce qui leur permet de valider ensemble l'accord. Les deux autres syndicats représentatifs, la CFDT (2e) et la CGT (3e), doivent également se prononcer dans la journée de jeudi.

Un texte uniquement basé sur des départs volontaires

En signant un texte "uniquement basé sur des départs volontaires", la CFE-CGC "évite aux salariés des licenciements via un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR) que la situation de Renault aurait pu justifier", souligne le syndicat.

FO s'était lui aussi félicité qu'il n'y aurait "pas de départs contraints" lors de l'annonce de sa décision d'accepter l'accord, lundi dernier.

Sur les 2.500 emplois supprimés, "1.900 feront finalement l'objet d'un plan de départs volontaires, les 600 restants s'étant fait par départs naturels cette année", indique par ailleurs le syndicat.

En dehors des départs volontaires par rupture conventionnelle collective (RCC), possibles jusqu'à fin septembre 2021, l'accord contient un volet de "dispense d'activité" pour des salariés proches de la retraite.

Possibilité de formations

Pour les personnels qui restent dans l'entreprise, le texte prévoit la possibilité de formations. Ce volet "de reconversion et d'évolution des compétences vise à maintenir le niveau d'employabilité des salariés", a relevé la CFE-CGC.

Un ingénieur travaillant sur les moteurs thermiques pourra ainsi envisager de suivre une formation certifiante sur des moteurs électriques.

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Selon les syndicats, cet accord devrait permettre d'anticiper l'adaptation et le développement des nouvelles compétences et de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile. Objectif : faciliter la conversion du personnel de moteurs thermiques à moteurs électriques.

Mais quid des sous-traitants ? En avril dernier, plusieurs sources proches du dossier laissaient entendre que Renault envisageait de réduire le nombre de sous-traitants employés au sein de sa division ingénierie pour développer de nouveaux modèles de véhicules. Objectif : permettre au constructeur d’économiser entre 100 millions et 200 millions d’euros.

Parmi les scénarios envisagés : la réduction du nombre de sous-traitants travaillant avec le constructeur, pour ne conserver que quatre ou cinq contre une quinzaine auparavant.

« Il ne resterait qu’une poignée de sous-traitants majeurs pour partager environ 80% des besoins (de Renault). Ceux-ci seraient en mesure de proposer des offres plus larges et plus compétitives », avait déclaré l’une des sources.

Les constructeurs automobiles sous- traitent souvent une partie de leurs besoins de développement aux entreprises d’ingénierie et de services tels que Altran, Segula, Expleo, Alten ou Akka.

Sources : Syndicats Renault, Automotive News, Reuters

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Pour résumer

Le syndicat CFE-CGC de Renault a annoncé jeudi sa décision de signer l'accord sur la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires. Rendant de facto valide le texte d'ores et déjà signé par FO.

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