L'équipementier automobile Valeo a annoncé mardi avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France, pour réduire ses coûts et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire.
L'équipementier automobile Valeo a annoncé mardi avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France, pour réduire ses coûts et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire.
Ces réductions d'effectifs ont touché "toutes les régions du monde", a expliqué le PDG Jacques Aschenbroich, lors d'une audioconférence avec des journalistes.
En Europe, où "un peu plus de 4.000" emplois ont été supprimés, dont "un peu moins de 2.000" en France, il n'y a cependant pas eu de licenciements secs. Il s'agit essentiellement de contrats d'intérimaires qui n'ont pas été reconduits, a précisé l'entreprise.
Valeo, spécialiste notamment des motorisations électriques et des assistances à la conduite pour l'automobile, a publié mardi une perte nette de 1,2 milliard d'euros de janvier à juin. Le chiffre d'affaires a chuté de 28% sur les six premiers mois de l'année, à 7,06 milliards d'euros.
"Les programmes de réduction de coûts (...) sont une réaction aux conditions de marché qui sont épouvantables", a expliqué M. Aschenbroich.
Valeo, qui a chiffré à 248 millions d'euros les économies liées à la réduction des effectifs, estime que le marché automobile sera durablement affecté par la pandémie de Covid-19.
Les suppressions d'emplois font partie d'un plan d'économie de 570 millions d'euros mené au cours du premier semestre. Ce plan inclut aussi une baisse de l'effort de recherche et développement de 196 millions d'euros et une réduction des frais généraux de 97 millions d'euros.
L'entreprise est par ailleurs engagée dans des négociations avec les partenaires sociaux en France pour améliorer sa compétitivité. Selon la CFDT de Valeo, la direction aurait mis sur la table plusieurs mesures dont l'annulation de l'intéressement, une réduction des congés, ou encore un gel des salaires et même une réduction de la rémunération de base pour les ingénieurs et les cadres. Plus de détails ici.
Interrogé mardi, M. Aschenbroich n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces discussions en cours.
Comme de coutume depuis des années, les intérimaires sont devenus la "variable d'ajustement" de l'industrie. Ainsi tel Ponce Pilate, on peut annoncer fièrement "aucun licenciement sec".
Pour autant, ce sont bien des milliers d'emplois qui partent en fumée dans l'industrie automobile, et ce malgré l'énorme plan de soutien du Gouvernement. Le mois de mars totalement atone côté ventes de véhicules neufs n'est que l'arbre qui cache la gigantesque forêt de suppression de postes.
Les concessions sont reparties du bon pied, avec même l'aide du marché de l'occasion. Cependant chez les constructeurs comme chez les équipementiers la casse arrive. Certaines usines en Europe n'ont pratiquement pas repris l'activité. D'aucuns craignent une délocalisation dans des pays à "encore plus bas coût" comme l'Inde ou l'Asie.
Avec AFP : aro/pn/dlm
Illustration : Valeo
L'équipementier automobile Valeo a annoncé mardi avoir supprimé 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France, pour réduire ses coûts et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire.
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