Le pneu, si important, si méconnu
Le pneumatique est le seul lien de la voiture avec le sol. C’est une partie très technique souvent négligée par les automobilistes. Ils ne devraient pas.
Le pneumatique est le seul lien de la voiture avec le sol. C’est une partie très technique souvent négligée par les automobilistes. Ils ne devraient pas.
L’histoire du pneumatique débute au milieu du XIXe siècle. Pourtant il faut attendre John Boyd Dunlop, vétérinaire écossais, pour voir un premier brevet officiellement déposé pour le pneumatique. On est alors en 1888. A cette époque, les roues étaient soit cerclées de métal pour la robustesse, soit d’un pneu plein, peu confortable.
Le pneumatique bénéficie alors pleinement de l’invention de Charles Goodyear en 1842 : la vulcanisation. Dunlop, Goodyear, deux marques de pneus qui existent encore de nos jours. Les pneus sont alors des membranes de caoutchouc vulcanisé avec une valve. Les crevaisons sont nombreuses. Un troisième larron arrive alors : Michelin. Les frères André et Edouard Michelin lancent en 1891 le premier pneu démontable. C’est d’abord un pneu pour les vélos. La voiture est balbutiante et le pneu à chambre à air pour automobile n’arrive que quatre ans plus tard, en 1895 : l’Eclair.
Michelin a fait partie de ceux qui ont fait grandement évoluer le pneumatique vers ce que nous connaissons actuellement. Le pneu sans chambre (tubeless) est inventé par le Néo-zélandais Edward Brice Killen en 1929. La carcasse en acier est inventée par Michelin en 1937 et il faut attendre une décennie de plus pour que le Bibendum lance le pneumatique à carcasse radiale en 1946.
Après des années de pneus à clou (invention de Michelin en 1933), Continental présente en 1972 le premier pneu hiver à lamelles, sans clou, le ContiContact. Depuis, il y a des inventions chaque années dans le domaine des pneumatiques : pneu « run flat » roulage à plat, gommes bas frottement, pneus quatre saisons, etc. C’est un concentré de technologie même si de l’extérieur, on dirait que l’on a toujours affaire aux mêmes pneus depuis les années 50. Le Graal de tout manufacturier est le pneu sans air. Il nous est promis depuis des années mais n'est toujours pas vendu au grand public.
Comme on le disait, les pneumatiques sont les seuls points de contact de la voiture avec la route. C’est pour cela qu’il faut bien choisir le pneu adapté à sa voiture. Et pour cela, soit on sait ce que l’on veut précisément, soit on va voir la sélection de pneus sur le site de Feu vert. Le site au chat blanc Ramsès permet même de trouver les pneus compatibles avec sa voiture en fonction de la plaque d’immatriculation de celle-ci. D'autres sites comme Norauto le proposent également.
La marque du pneumatique et son prix ne sont pas les seules données à prendre en considération pour le choix d’un pneu. En effet, il y a la taille qui doit correspondre à celles homologuées pour votre voiture, la taille de vos jantes, mais aussi les indices de charge, de vitesse et le type de pneu (été, hiver, toute saison, neige, boue, etc.). L’indice de vitesse est très important sur les véhicules sportifs que l’on emmène sur circuit ou en Allemagne sur autoroute non limitée. Sinon, c’est un paramètre négligeable. Tous ces chiffres sont marqués sur le flanc du pneu, si vous avez un doute, regardez ceux que vous avez actuellement.
Les pneumatiques sont des pièces d’usure de la voiture. Plus on roule et plus ils s’usent. L’usure dépend de notre conduite, mais aussi de la voiture en elle-même (masse, couple, etc.) et de la route. Certains bitumes sont abrasifs, mais surtout, la France est truffée de ronds-points qui abîment les gommes, de façon asymétrique même. Pour aider à mesurer l’usure, les manufacturiers mettent des témoins d'usure qui représentent la profondeur minimum des sculptures. Fini le coup de la pièce de 1 Franc avec les pieds de la Semeuse qu’il ne fallait pas voir. Comme l’usure n’est pas identique sur les quatre pneus, ni sur l’intérieur et l’extérieur de chaque roue, il faut regarder en 8 endroits pour bien mesurer l’usure.
Toutefois, cette dernière n’est pas le seul critère de changement d’un pneu. Un coup de trottoir, une pierre saillante, etc. et voilà le flanc du pneu entaillé avec un risque d’explosion. L’état de la gomme est aussi à surveiller. En effet, le caoutchouc est un produit vivant qui vieillit. Il finit par durcir, se craqueler et là aussi l’explosion du pneu peut arriver. C’est pour cela qu’il y a la date de fabrication des pneumatiques sur les flancs.
Il n’y a pas de date limite d’utilisation sur un pneu. Car cette dernière va dépendre du stockage du pneu avant sa monte, de l’utilisation, et du stockage une fois monté : est-ce qu’il a été stocké longtemps au même endroit (créant un plat), à l’extérieur (soleil, lune, intempéries, chaleur), sous-gonflé ? Bref, la date est une indication à regarder si on achète une voiture d’occasion ou si on se sert peu de sa voiture.
Vous devez changer vos pneus ? Alors ne mégotez pas sur la qualité. Souvent on va avoir tendance à regarder des pneus de marques exotiques premier prix, mais dans le meilleur des cas, ils seront juste bruyants, dans le pires, ils pourraient se révéler peu rassurants en tenue de route, et ne pas tenir sur la distance en s’usant plus vite.
Avec les sites proposant des dizaines de marques de pneumatiques, vous allez avoir le choix pour remplacer vos gommes. N’hésitez pas non plus à aller voir directement votre garagiste ou centre automobile favori, ils peuvent avoir une marge de négociation et vous offrir par exemple le montage, les valves ou l’équilibrage par exemple. A ne pas négliger.
Le pneumatique est le seul lien de la voiture avec le sol. C’est une partie très technique souvent négligée par les automobilistes. Ils ne devraient pas.
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