La Chine pourrait réglementer la qualité de l'air dans les voitures
par Elisabeth Studer

La Chine pourrait réglementer la qualité de l'air dans les voitures

La Chine envisage de réglementer la qualité de l'air dans les voitures. Objectif affiché : protéger la santé des conducteurs. Reste que la mise en œuvre de telles obligations pourrait accroitre les coûts pour les grands groupes automobiles présents sur des marchés ou de règles n’existent pas. Une nouvelle manière pour l’Empire du Milieu pour faire du protectionnisme ?

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Vers un test sur la qualité de l’air dans l’habitacle ?

Les nouvelles règles de qualité de l'air qui pourraient être mises en œuvre sur le plus grand marché automobile du monde devraient compliquer la vie des équipementiers fournissant des éléments intérieurs des véhicules, ils devront en effet modifier leurs produits pour répondre à de nouvelles exigences.

Selon des entretiens menés auprès de responsables chinois de la surveillance de l'environnement, les nouveaux véhicules devront passer un test environnemental destiné à vérifier la qualité de l’air à l’intérieur de l’habitacle (AIAQ pour Automotive Interior Air Quality) après l’absence d’ouverture des portes pendant plusieurs heures.

Tests sur formaldéhyde, benzène et rayonnement électromagnétique

Les régulateurs vont tester le niveau de produits contaminants, tels que le formaldéhyde et le benzène, ont déclaré trois personnes proches du dossier sous couvert d'anonymat, les pourparlers n’ayant pas été encore rendus publics.

Les responsables souhaitent également tester les niveaux de rayonnement électromagnétique, estimant que les véhicules électriques et les voitures à moteur à thermique utilisent désormais davantage d'appareils électroniques qu’auparavant.

Alors que certains consommateurs se sont dits préoccupés par le rayonnement de ces appareils électroniques, en 2019, un responsable de l'Association chinoise des constructeurs automobiles avait déclaré qu'un tel rayonnement ne nuirait pas à la santé humaine.

Des normes recommandées mais non obligatoires à l’heure actuelle en Chine

La Chine autorise à l’heure actuelle les marques internationales à vendre des voitures sans certification locale en ce qui concerne les normes de qualité de l'air à l’intérieur des véhicules.

En 2011, les « chiens de garde » chinois de l'environnement et de la qualité de l’air ont publié une directive sur la qualité de l'air des véhicules de tourisme. Indiquant toutefois à cette date que les normes étaient simplement recommandées et non obligatoires.

Ces dernières années, la Chine a toutefois tenté d'appliquer ses propres normes de certification des véhicules.

Notre avis, par leblogauto.com

Alors que la pandémie due au coronavirus est loin d’avoir dit son dernier mot, on pourrait presque prendre l’initiative de la Chine comme une farce, voire un poisson d’avril …. ou comme une provocation.

Le fait de juger de la qualité de l’air à l’intérieur de l’habitacle des véhicules alors même que le virus tend à se propager notamment via la climatisation peut interpeler.

Quant au fait que l’Empire du Milieu s’inquiète de la qualité de l’air observée à l’intérieur des voitures alors que le pays est l’un des plus pollués de la planète …. c’est un peu comme l’hôpital qui se moque de la charité ….

Mais ne soyons pas dupes, sous couvert d’écologie, et d’intérêt pour la santé humaine, la Chine tente là de trouver un nouveau frein à d’éventuels concurrents.

Restons positifs : cela sous-entendrait qu’elle redoute que la concurrence étrangère ne profite à sa place d’un éventuel rebond de la demande, les Chinois pouvant être amenés à privilégier désormais les déplacements en véhicules particuliers, en boudant les transports en commun ? Un contexte propice pour Pékin à activer la corde sensible de la protection sanitaire des consommateurs chinois ?

Sources : Reuters

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Pour résumer

La Chine envisage de réglementer la qualité de l'air dans les voitures. Objectif affiché : protéger la santé des conducteurs. Reste que la mise en œuvre de telles obligations pourrait accroitre les coûts pour les grands groupes automobiles présents sur des marchés ou de règles n’existent pas. Une nouvelle manière pour l’Empire du Milieu pour faire du protectionnisme ?

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