Urgence financière pour McLaren Group
La pression financière s'accroit sur McLaren, qui lance une action en justice pour tenter de débloquer sa situation et obtenir rapidement de nouveaux financements.
La pression financière s'accroit sur McLaren, qui lance une action en justice pour tenter de débloquer sa situation et obtenir rapidement de nouveaux financements.
Le mois dernier, McLaren Group annonçait la suppression de 1200 emplois, après avoir dévoilé des pertes sur le premier trimestre à hauteur de 150 millions d'euros et s'être vu refuser un prêt garanti par l’État. Le second trimestre, avec l'explosion de la pandémie, le confinement, l’activité économique au ralenti voire à l'arrêt et les F1 parquées dans les garages, n'a évidemment pas arrangé la situation.
Malgré l'injection, en mars dernier, de 320 millions d’euros par les actionnaires (qui sont principalement Mumtalakat- le fonds souverain Bahreïni majoritaire à hauteur de 56%, le groupe TAG de Mansour Ojjeh et la famille Latifi) dans la société, McLaren a besoin une nouvelle fois de fonds supplémentaires pour assurer son avenir à court terme. L'entreprise, qui évoque un "manque de liquidités imminent" et la nécessité d'un refinancement urgent d'ici le 17 juillet, estime ses besoins à 310 millions d'euros, lesquels " seraient suffisant(e)s pour que le groupe puisse assurer ses opérations jusqu'en 2021". L'idée est d'obtenir des prêts mettant en gage le McLaren Technology Centre de Woking et la collection de voitures historiques, dont le potentiel est estimé à 250 millions de livre sterling !
Problème ? Une partie des créanciers et investisseurs de McLaren affirme que ces actifs ont déjà été hypothéqués en 2017 pour une précédente levée de fonds et refusent la levée de leur garantie qui mettrait en péril la sécurité de leurs investissements. La direction de McLaren Group dénonce de son côté une manœuvre de blocage qui viserait à mettre l’entreprise au pied du mur pour abandonner ces opérations et accepter des solutions imposées par ces mêmes créanciers. L'action en justice intentée par McLaren a donc pour but de lever ces freins juridiques afin de mettre rapidement à exécution l'opération de "sauvetage" de trésorerie. Une audience est prévue la semaine prochaine, alors que les préparatifs de la reprise du championnat s'accélèrent.
Rappelons que McLaren Group et McLaren Racing sont deux entités différentes. Néanmoins, la branche F1 a beaucoup souffert du retardement de la saison 2020 avec une perte substantielle en revenus de sponsoring. Une cession de parts de l'entité course est également envisagée, en attendant l'arrivée salutaire du plafond budgétaire. Pas sûr que les émoluments de Ricciardo soient les bienvenus...
Williams, McLaren...monuments en péril ! L'urgence concerne ici la branche constructeur, qui est prêt à mettre en gage les bijoux de famille. En 2019 déjà, l'entreprise avait terminé l'exercice avec des pertes de 27,9 millions de livres avant impôts. Les difficultés étaient déjà là, mais le Covid les a exacerbées.
Source : BBC
La pression financière s'accroit sur McLaren, qui lance une action en justice pour tenter de débloquer sa situation et obtenir rapidement de nouveaux financements.
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