Objectif de réduire de 700 euros les couts totaux variables par véhicule
Dans le cadre de la mise en œuvre de la dernière partie son plan stratégique "Push to pass", PSA veut réduire de 700 euros ses coûts totaux variables par véhicule entre 2019 et 2021.
En 2019, le constructeur est parvenu à réduire ses couts de 111 euros en moyenne par véhicule. Une somme que Carlos Tavares juge néanmoins insuffisante. « Nous sommes en train de redoubler d'activité pour hausser notre rythme et évidemment le COVID-19 ne nous aide pas", a déclaré le patron de PSA lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires.
Selon lui, la chasse au gaspi menée en interne dans l’entreprise a permis au groupe d'abaisser son point mort à 53% de ses ventes, donnant parallèlement plus de forces à PSA pour absorber le choc de la pandémie.
Pour mémoire, le point mort définit le moment où l'entreprise atteint son seuil de rentabilité ; c'est-à-dire à quel stade elle atteint l’équilibre financier et quel est le pourcentage de son chiffre d'affaires qui lui est nécessaire pour atteindre l'équilibre.
Marge opérationnelle record de PSA en 2019
Pour rappel, en 2019, PSA a affiché une marge opérationnelle de 8,5%, malgré une forte baisse de ses volumes. Le groupe mise sur des ventes plus rentables et un strict contrôle de ses coûts.
Le groupe automobile a réalisé un véritable travail sur le tarif des modèles des marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, avec pour objectif le développement des "ventes rentables". Le succès de ses SUV, modèles réputés pour offrir des marges conséquentes lui aura notamment permis d’atteindre de telles performances.
Projet de fusion avec FCA : des synergies source d‘économies
Le projet de fusion avec FCA est à ce titre "la meilleure des solutions pour faire face à la crise et à ses incertitudes", a par ailleurs ajouté Carlos Tavares.
En effet, il estime que l’opération permettra de partager entre les deux constructeurs la charge des lourds investissements désormais nécessaires pour réduire les émissions polluantes des véhicules sans que leurs tarifs commerciaux ne s’envolent.
Carlos Tavares considère le potentiel du projet comme prometteur, les 3,7 milliards d'euros de synergies annuelles qu'il en attend ne constituent qu'un "plancher", selon lui.
Notre avis, par leblogauto.com
Vaste défi tout de même que se lance PSA de réduire de nouveau ses couts variables globaux par véhicule. La fusion avec FCA lui permettra-t-il réellement de lisser la charge comme le prétend Carlos Tavares ? Ou s’agit-il d’une méthode Coué pour se rassurer sur sa stratégie et rassurer les investisseurs et agences de notation ? … alors que certains estiment que le groupe automobile français n’est pas le plus grand gagnant dans l’histoire.
Sources : PSA