PSA a accueilli jeudi 124 salariés de son usine de Gliwice en Pologne qui étaient attendus pour renforcer temporairement ses équipes sur le site d'Hordain (Nord), une décision qui a suscité la polémique.
Parcours d'accueil
"Ils suivent aujourd'hui un parcours d'accueil à l'aide de traducteurs, ils ont notamment pris connaissance du protocole sanitaire et de l'historique du site", a relaté auprès de l'AFP Franck Théry, secrétaire général de la CGT PSA d'Hordain. Ils ont ensuite visité l'usine.
Vendredi, "ils intégreront leurs unités: le montage, le ferrage ou encore la peinture", a-t-il détaillé.
Salariés habitués à produire l'Opel Astra
Ces salariés travaillent d'ordinaire dans l'usine polonaise de Gliwice, où est produite l'Opel Astra, ils n'ont "donc pas l'habitude de travailler sur des utilitaires et des voitures particulières que nous construisons ici, mais c'est à peu près la même chose, ils vont apprendre les standards rapidement", d'après M. Théry.
PSA se félicite d'avoir des salariés quasi-opérationnels tout de suite
Ces salariés "sont quasi-opérationnels tout de suite", a affirmé de son côté le responsable communication de PSA Hordain, Jean-Pierre Papin.
Ces salariés feront partie d'une nouvelle équipe créée sur le site pour répondre à une "forte activité industrielle" composée à terme de quelque 530 personnes, dont une majorité d'intérimaires.
PSA a dû revoir sa copie
La direction souhaitait au départ que cette troisième équipe soit composée quasi-intégralement de salariés étrangers, majoritairement polonais, ce qui avait provoqué l'ire des syndicats et poussé le gouvernement à mettre la pression sur le constructeur automobile pour revoir sa copie.
Finalement, cette nouvelle équipe sera donc composée de 124 salariés de Gliwice (Pologne), dont le site est en activité partielle, de 235 intérimaires, dont 91 ont déjà intégré à l'usine mardi et mercredi, et la direction recherche encore 174 salariés dans ses usines européennes mais aussi des intérimaires.
Pas des ennemis mais des collègues
"La direction de PSA vous fait venir travailler ici en France" à "1.200 km de vos foyers. Sachez que vous n'êtes pas nos ennemis mais nos collègues de PSA", était-il écrit sur des tracts que la CGT a distribués aux salariés polonais à leur arrivée en bus sur le site jeudi matin.
"Notre adversaire, c'est notre patron commun : la direction de PSA" qui "profite de la crise" pour nous "pousser à travailler à des milliers de kilomètres de chez nous pour son plus grand profit", a-t-elle ajouté.
Notre avis, par leblogauto.com
Les syndicats n'auront pas accepté la "perche" tendue par PSA ... tentant quelque peu de diviser pour mieux régner.
Effectivement tout n'est pas rose non plus du côté des salariés polonais à qui le constructeur n'a pas peut-être pas laissé le choix de venir - ou pas - travailler à plus de 1 000 km de leur famille ...