Le GIMS menacé de disparition ?
Dans une entrevue avec La Tribune de Genève, Sandro Mesquita, Directeur du Salon de l’automobile de Genève (GIMS) tire la sonnette d'alarme. Il y a gros péril en la demeure.
Dans une entrevue avec La Tribune de Genève, Sandro Mesquita, Directeur du Salon de l’automobile de Genève (GIMS) tire la sonnette d'alarme. Il y a gros péril en la demeure.
Nous avions relayé le communiqué du GIMS refusant poliment le prêt du Canton de Genève. En effet, ce dernier mettait des "conditions inacceptables" pour l'organisateur du salon de Genève. Sauf que désormais, il y a urgence. D'après l'interview, le salon pourrait disparaître corps et biens en septembre si les fonds pour le renflouer ne sont pas trouvés.
"Si nous ne trouvons pas une solution d’ici à septembre, nous risquons la liquidation. Nous devrons mettre en vente nos actifs, notamment la marque et les actions de Palexpo SA" déclare M Mesquita.
Plusieurs solutions sont envisageables. Déjà, le Canton de Genève pourrait renoncer à ses conditions pour accorder son prêt. Mais, les discussions ont visiblement échoué à plusieurs reprises et on voit mal ce qui pourrait changer. Surtout si les organisateurs sont aux abois. L'Etat aura beau jeu de rafler la mise une fois septembre venu.
Sauf si un ou des investisseurs interviennent pour injecter de l'argent dans le GIMS. Oui mais qui ? Les constructeurs ? Ils se détournent de plus en plus des salons traditionnels, alors venir sauver l'un d'eux, même symbolique comme le GIMS.
L'une des alternatives pourrait être...de remplacer le salon de Paris. En effet, monsieur Mesquita n'exclut pas une alternance avec l'IAA de Munich par exemple. Et Paris ? Tant pis.
Le salon de Genève, alias le GIMS pour Geneva International Motor Show, est organisé depuis 1905 (avec interuptions). C'est une association qui détient les droits du salon, les marques inhérentes, et même des parts dans Palexpo SA qui exploite le lieu où se déroule le salon.
L'Etat de Genève est le principal actionnaire de Palexpo SA. Il semble que l'Etat voudrait récupérer l'organisation du salon. Mesquita ne se berce pas d'illusion et parle de "mise sous tutelle" du salon.
Le Salon de Genève, un temps vu comme un "petit salon d'artisans et de designers" s'est mué au fil des ans comme un rendez-vous incontournable du début de l'année pour les grands constructeurs.
Désormais c'est moins vrai et cette année 2020, les défections allaient bon train. La crise de la Covid-19 a fait le reste : annulation du salon à 4 jours de l'ouverture et grave crise financière pour l'association qui organise le GIMS.
Évoluer ou périr.
Dans une entrevue avec La Tribune de Genève, Sandro Mesquita, Directeur du Salon de l’automobile de Genève (GIMS) tire la sonnette d'alarme. Il y a gros péril en la demeure.
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