Bentley supprime 1.000 emplois, les constructeurs britanniques dégraissent
Bentley, constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a annoncé vendredi qu’il allait supprimer 1.000 emplois, ce qui représente s un quart de ses effectifs.
Bentley, constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a annoncé vendredi qu’il allait supprimer 1.000 emplois, ce qui représente s un quart de ses effectifs.
Une décision qui - selon lui - serait due à la baisse d'activité engendrée par la pandémie du Covid-19.
Bentley, marque détenue par le groupe Volkswagen emploie à l’heure actuelle 4.200 personnes au Royaume-Uni. Mais elle se voit désormais contrainte de réduire le nombre de ses salariés. Le constructeur indique toutefois dans un communiqué avoir proposé des départs volontaires. Il n’exclut pas cependant de devoir recourir à une deuxième vague de licenciements.
En vue d’argumenter sa décision, Bentley indique que la pandémie a brutalement fait "dérailler" ses projets de développements.
Le coronavirus aurait-il une nouvelle fois bon dos ? Serait-il la flaque qui fait déborder le vase ? Rappelons que la marque avait mis en place un plan de transformation en 2018. Objectifs : améliorer sa productivité. Une méthode qui aura bien fonctionné jusqu’à récemment puisque le constructeur a enregistré un bénéfice opérationnel de 300 millions d'euros en 2019 et une performance record au premier trimestre 2020.
Mais désormais, Bentley affirme n'avoir eu d'autres de choix que de chercher des sources d'économies en raison d'une réduction significative de ses prévisions de chiffre d'affaires.
"Perdre des collègues n'est pas quelque chose que nous prenons à la légère mais c'est une mesure nécessaire pour protéger la vaste majorité des emplois qui restent", a tenu à souligner Adrian Hallmark, PDG de Bentley.
"Le Covid-19 n'a pas été la cause mais un "accélérateur" des difficultés, a-t-il toutefois reconnu, laissant ainsi entendre à demi-mots que la décision pouvait être également liée au plan de transformation en cours.
Bentley mise désormais sur l’électrique pour redresser la barre. Le constructeur proposera une version hybride pour ses modèles d'ici 2023. Il compte ensuite lancer son premier modèle 100% électrique en 2026.
Les annonces de suppression d’emplois dans le secteur automobile se multiplient ces dernières heures.
Aston Martin, lui aussi dans la tourmente a annoncé jeudi la suppression de 500 emplois, tandis que la chaîne de concessionnaires Lookers indiquait pour sa part que 1.500 postes allaient être supprimés.
De son côté, McLaren a annoncé sa volonté de réduire ses effectifs de 1.200 personnes.
"Il s'agit d'une semaine noire pour l'automobile britannique", qui "est solide mais pas invincible", a souligné à cette occasion Mike Hawes, directeur général de l'association sectorielle SMMT.
Tout en exhortant parallèlement le gouvernement à mettre en œuvre des « mesures pour renforcer la trésorerie, stimuler la demande » et « par dessus tout maintenir » la compétitivité. Estimant qu’il s’agissait de décisions « essentielles ».
Un malheur n’arrivant jamais seul … parallèlement à la crise mondiale du secteur automobile et le très fort impact de la pandémie sur les ventes des constructeurs, les constructeurs britanniques se voient également menacés par un no-deal Brexit. Ce qui pousse Mike Hawes à presser le Royaume-Uni de négocier des accords de libre-échange semblables à ceux actuellement en vigueur au sein de l'UE. L’objectif étant d'éviter de devoir faire face à des droits de douane qui freineraient les exportations.
Sources : AFP, Reuters, Bentley
Bentley, constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a annoncé vendredi qu’il allait supprimer 1.000 emplois, ce qui représente s un quart de ses effectifs.
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