Marques disparues, épisode 1 : OM
Non, non, rassurez-vous, le blog ne s'est pas converti au football. Il s'agit bien ici, dans cette nouvelle série, d'évoquer des marques automobiles disparues. Et nous commençons avec un constructeur italien, OM.
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Le constructeur OM, alias Officine Meccaniche, naît en 1918. Il résulte de la fusion de l'entreprise ferroviaire SAOM (Societa Anonima Officine Meccaniche, qui, ironie de l'histoire, est créée en 1899, la même année que...l'Olympique de Marseille), et de Züst Spa, un petit constructeur de voitures économiques fondé à Brescia à la fin du XIXème siècle par Roberto Züst, un technicien d'origine suisse. La marque OM était un gros constructeur mécanique de la pre
mière moitié du XXe siècle, qui doit surtout sa célébrité à ses véhicules industriels, tracteurs, bus et versions militaires, produits massivement dans l'entre-deux-guerres. Moins connue, car plus éphémère, la production automobile fut aussi remarquable.
La première voiture OM sort dès 1918, la S305. Il s'agit plutôt d'une "Züst rebadgée", dotée d'un 4 cylindres 4.7 litres développant 30 chevaux et d'un démarreur électrique. Mais le constructeur passe à la vitesse supérieure : La 465 (le premier chiffre indiquait les cylindres, les deux autres l'alésage) est un torpedo équipé d'un moteur 1.3 litre, de suspensions à lames et de freins à tambours sur les 4 roues, ce qui était très avancé pour l'époque. La 467S de 1921 passe à 1.4 litre de cylindrée et frôle les 100 Km/h.
Mais c'est en 1923, à l'occasion du salon de Milan, que sort le joyau, celle qui restera le modèle le plus abouti : la bien nommée 665 "Superba", dotée, comme vous vous en doutez, d'un 6 cylindres de 2 litres de cylindrée développant 40 chevaux avec une boîte de vitesses à 4 rapports.
OM fabrique les châssis mais, comme le veut la coutume de l'époque dans les voitures de prestige, elle se tourne vers des carrossiers spécialisés pour l'habillage. Cette voiture se taille un palmarès de premier choix en compétition dans les années 20, avec notamment deux victoires de classe aux 24 heures du Mans 1925/1925 et surtout la victoire absolue lors de la première édition des Mille Miglia, en 1927. Une monoplace OM 825 (V8 avec compresseur) est même engagée en Grand Prix et termine 2e à Monza en 1927.
Fort de son succès auprès de la bourgeoisie du nord de l'Italie, la Superba évolue constamment, et OM sort en 1930 une version "SSMM" (Super Sport Mille Miglia) qui, grâce à une augmentation de cylindrée à 2,2 litres et à l'emploi d'un compresseur Roots, délivre une puissance de 85 chevaux et peut tutoyer les 150 Km/h !
Malgré la qualité et les succès en course des voitures OM - sans compter celui des véhicules industriels - la marque est en difficulté financière dans le contexte de Grande dépression et cela attire la convoitise de FIAT, qui rachète OM en 1934, alors que le régime fasciste impulse une forte concentration de l'activité industrielle. Le rachat par FIAT signifie alors la fin de l'aventure automobile, OM se focalisant sur le matériel ferroviaire, les véhicules agricoles, les poids lourds et leurs variantes militaires qui seront très appréciées des soldats transalpins (et allemands quand ceux-ci mettant la main sur l'industrie mécanique italienne en 1943) pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les productions rencontrent après-guerre un grand succès, notamment en France, jusqu'à l'absorption de OM en 1975 dans le nouveau géant créé par FIAT, Iveco.
Source : carsfromitaly, archiviostorico.fondazionefiera.it
Images : flickr, wikimedia
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