Dongfeng Motor, groupe automobile chinois, procède actuellement au ré-examen d'un accord conclu avec PSA visant à réduire sa participation dans le constructeur français, dans le cadre du projet de fusion entre PSA et FCA.
Dongfeng veut revoir la valorisation de sa cession de parts
Un document consulté par l'agence de presse Reuters laisse ainsi entendre que le chinois ne remet pas en cause son choix de diminuer son poids au sein du capital de PSA …. mais la valorisation des actions qu'il comptait céder. Une remise en cause strictement financière qui fait suit à la dégringolade des cours boursiers dans le contexte extrêmement tendu de crise sanitaire lié au coronavirus.
Accord préliminaire de Dongfeng pour réduire sa part dans PSA
En décembre 2019, PSA et FCA ont signé un accord de fusion valorisé à près de 50 milliards de dollars dans le but de donner naissance au quatrième groupe automobile mondial. Parmi les termes de l'accord figurait l'acceptation par Dongfeng de réduire sa participation dans PSA via la cession de 30,7 millions d’actions, le constructeur chinois détenant et 19,5% des droits de vote de PSA et 12,2% du capital du groupe automobile français. Soit l'équivalent de 680 millions d’euros selon les cours en vigueur à la fin de l'année 2019. Suite à l'opération, en fonction de ce calcul, Dongfeng aurait détenu à terme près de 4,5% du nouvel ensemble PSA-FCA.
Dongfeng veut réexaminer le projet de cession
Lors d’une téléconférence avec les investisseurs mardi dernier, un responsable de Dongfeng a néanmoins déclaré que le groupe chinois avait décidé d’examiner de nouveau le dossier. Précisant que le projet de cession de cette participation était susceptible de modifications.
“Cela est étroitement lié aux discussions de fusion entre PSA et FCA, nous sommes donc également en négociation étroite avec eux”, a-t-il ajouté, sans fournir plus de détails sur d’éventuels changements concernant la part qu'il pourrait détenir dans le nouvel ensemble.
Projet de fusion PSA / FCA toujours d'actualité malgré le coronavirus
Si, selon certaines rumeurs, la crise engendrée par la propagation du coronavirus à l’échelle mondiale pourrait remettre en cause la fusion entre FCA et PSA, le syndicat italien de la métallurgie FIOM a laissé entendre le contraire en début de semaine. Indiquant que durant une télé-conférence qui s’est tenue mardi entre le constructeur et lui, aucun éventuel retard concernant cette opération n’a été mentionné.
« Aucun retard dans la fusion avec PSA ne nous a été notifié », a ainsi indiqué à Reuters Michele de Palma, un représentant de la Fédération des métallurgistes. Tenant ainsi à préciser les termes d’un communiqué de la secrétaire générale de la FIOM, Francesca Re David, qui semblait au contraire évoquer un retard « certain » dans le contexte actuel lié au coronavirus.
PSA et FCA ont indiqué en décembre dernier vouloir finaliser leur projet de fusion dans 12 à 15 mois.
Notre avis, par leblogauto.com
Si Dongfgeng avait pu accepter d'abaisser sa participation dans PSA pour notamment réduire son poids financier dans la future entité PSA-FCA à un niveau acceptable par le CFIUS - le comité américain chargé de la validation de certaines transactions impliquant des investissements étrangers aux Etats-Unis – la dégringolade des cours rend désormais nécessaire d'effectuer une remise à plat et une revalorisation du nombre d'actions susceptibles d'être cédées.
Sources : Reuters