Pollution de l'air : Paris sous les particules fines
Alors que la circulation a pratiquement disparue de Paris et de l'Ile de France, Airparif indique un état de l'air "moyen" avec un indice de 65, dû aux particules fines PM10.
Alors que la circulation a pratiquement disparue de Paris et de l'Ile de France, Airparif indique un état de l'air "moyen" avec un indice de 65, dû aux particules fines PM10.
Beaucoup de monde s'attendait à voir "magiquement" la pollution disparaître des villes avec le confinement de la population. 3 jours après le début officiel du confinement, il faut admettre que ce n'est pas le cas.
Selon Airparif qui regarde ce qu'il se passe sur l'Ile de France, il y a un air chargé en particules de moins de 10 µm. Mais d'où viennent-elles puisque le trafic est très très fortement réduit ? Eh bien selon Airparif "des réactions chimiques avec la formation de particules, dites « secondaires »".
En effet, les oxydes d'azote du chauffage résidentiel et tertiaire ainsi que les intrants chimiques (ammoniac par exemple) utilisés dans les grandes plaines agricoles à l'ouest de Paris, mais aussi à l'est, sont transformés par l'énergie du soleil du printemps pour devenir des particules PM10.
Si on rajoute que les gens étant confinés chez eux, ils vont avoir tendance à conserver le chauffage un cran plus haut en journée car présents. Et nous voilà avec une belle pollution sans voiture. Comme l'indique Airparif : "Cette situation met en évidence la contribution de différentes sources à la pollution et le rôle spécifique des conditions météorologiques".
Dans les autres métropoles du pays, on peut remarquer qu'à Lyon ou à Lille, l'indice de l'air ne varie pratiquement pas (2 journées plus haut même). Sur Bordeaux, après deux jours avec un meilleur indice (lundi et mardi), on est aujourd'hui au-dessus de la moyenne de la semaine. A Marseille, la pollution s'est aggravée. Quant à Toulouse, on assiste à des pics (hier) similaires à la fin février.
Pour ceux qui nous lisent régulièrement, ce n'est pas une surprise car nous avons depuis longtemps expliqué, études Airparif à l'appui par exemple, que le trafic routier n'était responsable que d'une petite partie de la pollution de l'air en Ile de France. Pour rappel, seules 38% des particules fines de l'Ile de France sont produites sur place. Le reste est porté par les vents dominants. Et sur ces 32%, le trafic prend sa part, mais pas plus. Ceci en est une démonstration criante.
Alors que la circulation a pratiquement disparue de Paris et de l'Ile de France, Airparif indique un état de l'air "moyen" avec un indice de 65, dû aux particules fines PM10.
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