Essai Audi S5 TDi de 347 chevaux
L’Audi S5 passe par la case restylage, et hérite comme la berline S4 d’un V6 TDI Diesel en lieu et place de l’ancien TFSi essence. Nous en avons pris le volant entre Bruxelles et Anvers.
L’Audi S5 passe par la case restylage, et hérite comme la berline S4 d’un V6 TDI Diesel en lieu et place de l’ancien TFSi essence. Nous en avons pris le volant entre Bruxelles et Anvers.
On pourrait reprocher à Audi de transformer sa S5 en un coupé Diesel sportif. Et pourtant, il faudrait plutôt en vouloir à la législation qui pousse à privilégier des moteurs carburant au gazole. En effet, pour atteindre plus aisément les objectifs de CO2, certains constructeurs font donc ce choix à ce niveau de puissance.
En termes de style, cette S5 se montre un peu plus agressive qu’auparavant. Elle prend même des airs de RS5 à peine assagie. A propos des changements les plus visibles, on note en premier lieu la signature lumineuse à l’avant comme à l’arrière, les boucliers et les nouvelles jantes. Certains codes demeurent, à l’instar des quatre sorties d’échappement.
À bord, comme pour l’A4, les modifications concernent principalement l’écran principal qui devient tactile. La molette qui permettait avant de contrôler le système multimédia disparaît logiquement. Du coup, un nouveau rangement fait son apparition. Dans la pratique, il faut tout de même un temps d’adaptation et apprendre la manipulation de certaines fonctions.
La position de conduite s’avère facilement réglable, avec des sièges à l’allure sportive ne manquant pas de confort. On n'en attend pas moins d’un coupé appelé à aligner les kilomètres pendant des heures. Évitez de faire monter des grands gabarits à l’arrière, qui vous reprocheront de ne pas avoir fait plutôt le choix d’une S4. Au chapitre de la vie à bord, cette Audi coche beaucoup de bonnes cases, notamment en ce qui concerne les équipements.
Au moment de réveiller le V6 TDi de 347 chevaux, on remarque le son artificiellement modifié pour masquer le claquement de ce moteur Diesel. Ce bloc a droit à une technologie mild-hybrid 48V qui associé à un compresseur électrique élimine le « lag » du turbo à bas régime. Dans les faits, il se montre plutôt impressionnant. En termes de performances, on a même le sentiment d’y gagner par rapport à l’ancien TFSi essence.
Il faut dire qu’avec 700 Nm de couple, soit 200 de plus par rapport à l’ancienne, cette S5 décolle comme un avion. Peu importe la situation de conduite dans laquelle on se trouve, elle s’élance et se relance avec une vigueur étonnante. En outre, l’artifice sonore donne l’impression de prendre beaucoup plus de tours que la réalité. Pas de doute, elle marche fort!
Côté châssis, notre S5 se conduit comme un vélo survitaminé. Le système Quattro réglé aux petits oignons permet à votre serviteur d’enfoncer la pédale, sans se soucier de ce qui va se passer derrière. Un comportement qui rassure le gros rouleur qui n’apprécierait pas forcément une voiture un peu trop caractérielle. Le revers ? On n’a pas pas tant l’impression de conduire une sportive, malgré les programmes de conduite.
On se trouve en fait au volant d’un très bon coupé routier gavé de chevaux capable d’aligner les bornes dans un bon confort. Et c’est justement là que se situe la nouvelle force de cette S5 Diesel, pouvoir profiter d’une puissance considérable, sans certains inconvénients de sportives plus radicales à l’amortissement trop endurci. En outre, on n’a pas à garder un œil en permanence sur la jauge… Notre consommation moyenne, malgré un rythme déraisonnable, s’est établie aux alentours des 9 litres aux 100 kilomètres.
Cette nouvelle Audi S5 TDi rejette de 181 à 187 grammes de CO2 par kilomètre suivant les versions. Cela correspond à une écotaxe allant de 4 543 € à 6 375 €. À 80 200 euros, l’Allemande n’est pas donnée. Surtout que certaines concurrentes (toutes à motorisation essence) ne se montrent pas forcément plus chères… avant calcul du malus. Les pros vont lui trouver probablement un certain intérêt, mais les autres devront se tourner vers la RS5 de 97 570 € pour faire rimer sport avec essence.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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Audi S5 | |
Prix (à partir de) | 80 200 € |
Prix du modèle essayé | 101 090 € |
Bonus / Malus | 4 543 € à 6 375 € |
Moteur | |
Type et implantation | 6 cylindres en V – Turbo + compresseur électrique – Micro-hybridation par alterno-démarreur 48V sur courroie – Longitudinal avant – Diesel |
Cylindrée (cm3) | 2 967 |
Puissance (ch/kW) | 255 / 347 |
Couple (Nm) | 700 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | automatique à 8 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 265/30 R20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 4,8 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,9 à 7,2 |
CO2 (g/km) | 180 à 187 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 705 |
Largeur (mm) | 1 846 |
Hauteur (mm) | 1 368 |
Empattement (mm) | 2 765 |
Volume de coffre (l) | 480 |
Poids (kg) | 1 835 |
Photos: Etienne Rovillé pour Audi France
L’Audi S5 passe par la case restylage, et hérite comme la berline S4 d’un V6 TDI Diesel en lieu et place de l’ancien TFSi essence. Nous en avons pris le volant entre Bruxelles et Anvers.
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