L'industrie automobile demande un plan d'urgence au gouvernement
par Elisabeth Studer

L'industrie automobile demande un plan d'urgence au gouvernement

L'industrie automobile française appelle à la rescousse le gouvernement. S'exprimant à quelques heures de la réunion de la filière prévue lundi à Bercy, Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA) - qui représente les intérêts des constructeurs et équipementiers nationaux – a indiqué à des journalistes qu'il souhait obtenir un plan d'urgence pour la filière. Laquelle se trouve fortement chahutée par la décroissance des marchés mondiaux et les coûteux défis technologiques que représentent la fin du diesel et l'arrivée de véhicules de plus électrifiés, connectés et autonomes.

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L'industrie automobile française appelle à la rescousse le gouvernement. S'exprimant à quelques heures de la réunion de la filière prévue lundi à Bercy, Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA) - qui représente les intérêts des constructeurs et équipementiers nationaux – a indiqué à des journalistes qu'il souhait obtenir un plan d'urgence pour la filière. Laquelle se trouve fortement chahutée par la décroissance des marchés mondiaux et les coûteux défis technologiques que représentent la fin du diesel et l'arrivée de véhicules de plus électrifiés, connectés et autonomes.

Travailler en anticipation

Présentant un état des lieux aussi inquiétant qu'alarmiste de l'industrie automobile française, Luc Chatel, a indiqué vouloir agir en amont pour tenter de limiter autant que faire se peut les lourdes conséquences sociales d'une éventuelle crise du secteur qui pourrait survenir prochainement.

"Il est important de travailler en anticipation, il faut qu'on soit prêt. On a vécu il y a dix ans le jour où les usines se sont arrêtées. Quand une crise démarre, cela peut aller très vite", a-t-il ainsi déclaré. Faisant ainsi référence à la crise majeure survenue en 2009, poussant des groupes français à deux doigts de la faillite.

"La vérité c'est que tout le monde ne survivra pas. C'est notre devoir d'alerter", estime Luc Chatel.

Journée de la filière automobile lundi

A l'initiative de Luc Chatel, plus de 600 entreprises ( des PME pour la plupart ) participeront lundi à une journée de la filière automobile au ministère de l'Economie et des Finances. A l'ordre du jour : ateliers, tables rondes et prises de paroles avec des experts et dirigeants.

Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, le PDG de Valeo, Jacques Aschenbroich s'exprimeront lors de cette journée, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, intervenant quant à lui en clôture.

Des emplois menacés

Pour la seule année 2019, 50.000 suppressions d'emplois ont d'ores et déjà été annoncés en Allemagne, selon un calcul du Center Automotive Research (CAR).

En ce qui concerne la France, la PFA fait état de 15.000 emplois menacés, uniquement dans la filière diesel, les ventes de ce type de motorisations s'étant effondrées suite au scandale du dieselgate et la mise en cause de leurs émissions polluantes.

Luc Chatel demande une baisse des impôts sur la production

Parmi les mesures souhaitées dans le cadre de ce plan d'urgence, Luc Chatel demande notamment que soit mise en place une baisse des impôts sur la production dans l'Hexagone.

Selon lui, la France n'est plus compétitif par rapport aux rivaux européens, compte-tenu notamment de ces ponctions fiscales.

Autre demande : la mise en œuvre de dispositifs pour le financement et l'accès au crédit des PME, et un accompagnement des entreprises et salariés en besoin de reconversion.

Notre avis, par leblogauto.com

Les chiffres sont là. Même si officiellement dans les media grand public, on ne parle pas – encore ? - de crise du secteur automobile, la tempête ne pourrait être qu'à ses débuts …

Sources : AFP, PFA

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Pour résumer

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