Voiture électrique : le début de la baisse du bonus ?
Selon les informations du Parisien, le gouvernement s'apprêterait à donner le premier coup de rabot sur le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique.
Selon les informations du Parisien, le gouvernement s'apprêterait à donner le premier coup de rabot sur le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique.
Selon les informations du Parisien, le gouvernement s'apprêterait à donner le premier coup de rabot sur le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique.
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C'est une critique qui revient souvent concernant le bonus écologique : il est le même quel que soit le prix du véhicule. En effet, il atteint très vite son plafond de 6 000 €. Ensuite que le véhicule soit à 25 000 €, ou qu'il soit à 100 000 €, l'aide est la même.
Ainsi, le projet de loi de finances 2020 (PLF) serait amendé pour diviser par deux le bonus pour les véhicules de plus de 45 000 €, et l'annuler pour les véhicules de plus de 60 000 €. Un seuil qui ne va pas sans poser de problème pour un même véhicule puisque certains se situent autour de ces niveaux de prix. L'entrée de gamme, en-dessous du seuil, aura un bonus de 6000 € par exemple quand un niveau supérieur pourrait basculer au-dessus du seuil et ne plus avoir que 3000 € d'aide. Une proposition qui reste à officialiser et à préciser avant le vote solennel.
En tout cas, cela pourrait booster les ventes du mois de décembre. En effet, comme l'an dernier, la date de commande devrait faire foi (à condition que la facturation intervienne dans les trois premiers moi de 2020). A confirmer.
Le marché du véhicule électrique commence à devenir mûr. L'offre devient conséquente et couvre pratiquement tout le spectre de la gamme automobile. Si cette première baisse dans le bonus est avérée, cela sera un vrai test pour notre marché. En effet, d'autres pays ont tenté la baisse ou l'arrêt des aides et ont constaté un effondrement immédiat des ventes.
Néanmoins, on peut regretter une annonce "précipitée". Les industriels planifient des années à l'avance leur plan produits. En changeant les règles en quelques semaines, certains constructeurs pourraient se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis d'un seuil.
Sans dégressivité du bonus, il ne faudrait pas non plus que les acheteurs renoncent à un équipement optionnel de sécurité. Cette option pouvant les faire changer de "case" et perdre 3000 € d'aide, ils y renonceraient.
On peut également regretter que le bonus ne prend pas en compte l'efficience du véhicule. Contrairement au malus qui prend en compte les émissions de CO2 (et donc la consommation indirectement), le bonus est le même pour une citadine à 14 kWh/100 km ou pour un SUV de 2,4 tonnes à 20 kWh/100 km. Ici, pas de considération écologique, mais purement économique.
Enfin, à n'en pas douter, certains trouveront opportun un échelonnement du bonus qui correspond surtout aux véhicules électriques de nos constructeurs hexagonaux, principalement sous les 45 000 €. D'autres considéreront, probablement à juste titre, que lorsque l'on peut mettre 60 000 € dans un véhicule électrique, on n'a pas besoin de 10 ou 5% de bonus étatique. A l'inverse, les quadricycles électriques ne bénéficient que d'une aide "symbolique" (250 € pour les moins de 3 kW de puissance, jusqu'à 900 € pour les plus de 3 kW) alors qu'ils correspondent plus au côté écologique du VE. Il serait peut-être opportun de voir si une bascule des économies faites sur les bonus des véhicules chers ne peut pas être faite en faveur de ces véhicules légers et peu polluants.
Illustration : Leblogauto.com
Selon les informations du Parisien, le gouvernement s'apprêterait à donner le premier coup de rabot sur le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique.
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